C’est devenu quasiment monnaie courante : chaque weekend depuis quelques semaines la police met fin à des fêtes clandestines un peu partout en France. Un phénomène qui est particulièrement présent dans la capitale et en petite couronne. Entre le 25 septembre, date de la fermeture des bars à 22h, et le 20 décembre, la préfecture de police de Paris a procédé à 1.800 verbalisations pour tapage nocturne, soit 55% de plus qu'en 2019 sur la même période. Et la situation est encore pire intramuros, puisque c'est 146% d'augmentation qui est constaté, soit environ 1.000 contraventions dressées, contre 405 l'an dernier.
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Des fêtes très organisées avec entrée payante et videur
Si pour la plupart des Français prendre un verre dans un bar bruyant est un lointain souvenir, il n'en est rien pour ces fêtards clandestins "âgés de 20 ans à 30 ans et qui avaient l'habitude de fréquenter les bars", détaille au micro d'Europe 1 Hugo Arer, commissaire à l’état-major de la préfecture de police de Paris.
Et il n'est pas question ici de petites fêtes improvisées, les policiers constatent que ces soirées sont très organisées, avec videurs, entrées payantes jusqu’à 100 euros, sonorisation et bar clandestin évidemment. Le tout dans des lieux parfois loués spécifiquement pour l’occasion, sur Airbnb notamment, comme il y a 10 jours au cœur du 3e arrondissement de Paris.
Tolérance zéro pour les fêtards
Face à ce qui ressemble fortement à une véritable économie parallèle, les consignes sont claires : tolérance zéro. "D'une part, les conditions sanitaires ne sont clairement pas respectées dans ces soirées, mais également les obligations d'évacuation en cas d'alerte incendie", précise le commissaire. Alors à l'approche du Nouvel an, Hugo Arer en appelle au civisme de chacun pour respecter le couvre-feu et ne pas se rassembler.