Coronavirus : "Il y a eu du retard à l'allumage mais on passe à la vitesse supérieure"

Le président de la République, lors d'une visite au Samu de Paris.
Le président de la République, lors d'une visite au Samu de Paris. © Ludovic Marin / POOL / AFP
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Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, a réagi jeudi soir à l'allocution d'Emmanuel Macron sur le coronavirus. Il estime que, bien que les mesures annoncées par le président de la République arrivent un peu tard, elles vont dans le bon sens. 
INTERVIEW

Mieux vaut tard que jamais. Voilà comment on pourrait résumer la pensée de Jean-Paul Hamon, suite à l'allocution du président Macron. Invité d'Europe 1 jeudi soir suite à la prise de parole du chef de l'État, le président de la Fédération des médecins de France a salué le passage à "la vitesse supérieure" dans les mesures prises pour endiguer la propagation du coronavirus. 

"On est en train de passer à la vitesse supérieure avec ces fermetures d'école et de crèches. On va voir si on réussit à freiner (l'épidémie)", a réagi Jean-Paul Hamon, qui s'est montré mitigé sur ce point. Le confinement des écoliers et collégiens "va limiter incontestablement la navigation du virus, mais on continue à travailler. Donc il va falloir qu'on continue à prendre des mesures barrières, les rappeler et surtout prendre des mesures dans les Ehpad pour protéger les anciens", a-t-il ajouté.

"On a huit jours de retard sur les Italiens..."

S'il estime que les décisions prises vont dans le bon sens, le président de la Fédération des médecins de France regrette les délais pris pour arriver à une telle décision. "On a huit jours de retard sur les Italiens (...) Il y a eu du retard à l'allumage, incontestablement. Il y a eu beaucoup d'énervement de la part des médecins, mais ils ont assuré durant toute cette période", rappelle-t-il. 

Un point de vue partagé par le confrère de Jean-Paul Hamon, Gilles Pialoux, médecin à l'hôpital Tenon à Paris et spécialiste des maladies infectieuses et tropicales. "Je suis content que le président de la République ait mis cette crise du coronavirus à une dimension nationale, parce que c'est important", a-t-il d'abord dit sur Europe 1. "Mais le problème c'est que les choses lui remontent avec un petit temps de retard. Et sur le terrain, on a déjà cette impression-là quand on regarde les chiffres italiens, les chiffres chinois, ou quand on compare avec la grippe", a-t-il conclu.