Invitée lundi de la matinale d'Europe 1, la directrice de cabinet de l'Agence régionale de santé (ARS) Bretagne, Anne-Briac Bili, est revenue sur la situation sanitaire de la région. Malgré un taux de reproduction du coronavirus élevé, elle se veut rassurante et attribue notamment la situation à une large campagne de dépistage et au relâchement des gestes barrières.
C'est une région où la situation sanitaire inquiète. Avec un taux de reproduction bien au dessus de 1, la Bretagne fait partie de ces territoires où le coronavirus semble resurgir. Pourtant, Anne-Briac Bili se veut rassurante ce lundi matin, malgré "200 cas positifs" détectés en une semaine. Invitée de la matinale d'Europe 1, la directrice de cabinet de l'ARS Bretagne estime que ce phénomène est lié au relâchement des gestes barrières, mais aussi aux nombreux tests effectués sur le territoire.
Un dépistage massif explique en partie la hausse des cas
"On en a fait 20.000 en une semaine, contre 80.000 cumulés depuis le 4 mai", explique-t-elle. "Donc forcément, on a révélé des cas chez les personnes asymptomatiques." Quant au R0, le taux de reproduction du virus, Anne-Briac Bili rappelle qu'il s'agit d'une estimation, et pointe d'ailleurs qu'il a déjà diminué : "Le dernier chiffre publié par Santé Publique France est de 2,18". Dix personnes malades en contamineraient donc quasiment 22. "Il ne faut pas pour autant se rassurer ou faussement s'inquiéter si cela augmente, puisque ce taux est sensible et peut être influencé par les campagnes de dépistage", pointe-t-elle.
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Un appel au respect des gestes barrières
Toutefois, Anne-Briac Bili rappelle l'importance des gestes barrières pour éviter "des mesures plus fermes", comme l'éventualité d'un reconfinement local de la Bretagne. "L'objectif, c'est qu'il ne soit pas à l'ordre du jour, on travaille en étroite collaboration avec les préfectures et les départements qui relaient les appels à la vigilance et au respect des gestes barrières. D'ailleurs, le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos depuis ce lundi tombe au bon moment pour nous, et fera partie de tout [notre] arsenal pour lutter contre l'épidémie en région."