Après le confinement, certains Français vont vivre sous le régime du couvre-feu : Emmanuel Macron a annoncé la restriction de circulation de 21 heures à 6 heures dans plusieurs métropoles françaises ainsi qu'en Île-de-France, dès samedi soir. Le chef de l'État a pris soin de limiter l'application de cette mesure aux zones les plus touchées par le coronavirus. Une faute, selon Thierry Grégoire, président de la branche saisonniers de l'Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) et invité d'Europe 1, mercredi soir.
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Pour le responsable syndical, "le président de la République vient de fracturer la société française" avec une mesure inégalement appliquée selon les zones. "Le couvre-feu aurait été totalement acceptable et légitime pour l'ensemble des Français s'il avait été décrété sur l'ensemble du territoire. À une semaine des vacances de la Toussaint, on va inviter celles et ceux qui seront dans les métropoles à partir. Cela déplacera le problème dans d'autres territoires où il n'y a pas de couvre-feu."
"Décision assez paradoxale"
C'est ce que Thierry Grégoire appelle "un phénomène de nomadisme" : "Quand vous êtes à Toulouse, vous pourrez aller à 10 km et vous ne serez plus dans la métropole de Toulouse. Vous pourrez très bien aller dîner demain dans un restaurant qui, lui, n'aura pas l'application du couvre-feu."
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Le responsable syndical, qui réfléchit d'ores et déjà à fermer ses cinq hôtels employant 70 salariés, regrette au micro d'Europe 1 une "décision assez paradoxale" : "On restreint les libertés des uns et des autres, les Français ont fait beaucoup d'efforts depuis le 17 mars et ils sont assez mal récompensés de ça. Ce qui était entendable ce soir, c'est un couvre-feu national."