Des restrictions ont été mises en place dans les universités. 1:23
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Virginie Riva, édité par Antoine Terrel , modifié à
Dans les universités des zones placées en zone d'alerte maximale, les amphithéâtres ne peuvent désormais se remplir qu'à 50% de leur capacité. De quoi déprimer les étudiants obligés de rester chez eux, et d'étudier parfois sans professeur. 
REPORTAGE

Du côté des étudiants enthousiastes à l'idée de retrouver les bancs de leur université, l'heure est plutôt à la déprime. En raison du rebond de l'épidémie de coronavirus, les autorités sanitaires ont en effet décidé que dans les zones placées en alerte maximale, les amphithéâtres ne pourraient être remplis qu'à 50% de leur capacité. Une situation mal vécue par des jeunes souvent obligés d'étudier de chez eux.  

Marwa, étudiante en deuxième année, qui sort de son amphithéâtre d'économie à Tolbiac, craque. Alors que la moitié de ses cours se font à distance depuis la rentrée, elle a décidé de tricher et de venir tous jours. "Je n'en peux plus du virus. Au bout d'un moment, c'est saoulant", s'agace-t-elle. "Chez moi, je n'arrive pas à étudier. On est beaucoup, dans une petite maison. Je préfère venir étudier à la fac, parce que chez moi c'est impossible."

"Rester tout le temps dans ma chambre, c'est déprimant" 

Coffy, lui, est très heureux de retrouver son ami Mathieu pour sa semaine de cours en informatique sur site, à Tolbiac. Car quand il est à distance, il a le moral au plus bas. "Rester tout le temps dans ma chambre et faire les cours, je ne peux pas. C'est déprimant je trouve", confie-t-il à Europe 1.  "Le fait d'aller à l'université, on se sent étudiant. C'est important pour rester motivés dans nos études", estime Mathieu.

Ethel, toute nouvelle étudiante en première année de médiation culturelle, garde le sourire, même si la majorité de ses cours ne se font même pas a distance, le prof envoyant des documents écrits. "On a pas de visio où le prof parle et où on peut poser des questions", déplore la jeune femme. "Ils nous envoient juste des power-points et on est censés travailler dessus de nous-même". "Personne n'est là pour nous expliquer, on a pas d'autres camarades à qui on pourrait poser des questions", ajoute-t-elle. "Moi, je pensais vraiment me retrouver en amphi avec pleins de gens et pouvoir faire des vrais cours de fac". 

Le seul endroit pour croiser sa promo reste la bibliothèque universitaire ou le restau universitaire. Mais là aussi, impossible d’y aller quand on est censés être à distance.