Assemblée nationale Coronavirus 1:35
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Jean-Luc Boujon, édité par , modifié à
Contaminée début mars, la députée socialiste de l'Ardèche Michèle Victory est toujours positive au coronavirus et continue de ressentir des symptômes très gênants au quotidien. Elle raconte son incompréhension au micro d'Europe 1.

Combien de temps est-on malade du coronavirus ? De plus en plus de cas émergent de patients dont les symptômes se prolongent pendant quatre, cinq, voire six semaines, sans que les zones d'ombre ne puissent être éclaircies par les médecins. C'est le cas, par exemple, de la députée socialiste de l'Ardèche Michèle Victory, âgée de 61 ans, dépistée le 7 mars dernier. Cinq semaines plus tard, elle est toujours malade et se confie à Europe 1.

C'est en travaillant à l'Assemblée nationale, avec le ministre de la Culture Franck Riester, lui aussi contaminé, que Michèle Victory a probablement été touchée par le virus. Elle rentre alors chez elle en Ardèche et commence à se sentir mal : "C'étaient des symptômes plutôt grippaux, comme la fièvre et les courbatures, qui ont empiré assez vite", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. "J'ai appelé le 15, qui m'a recommandé d'aller faire un premier test de dépistage le lendemain matin. Ce test était positif, donc j'ai passé une première semaine à l'hôpital d'Aubenas."

Essoufflement, douleurs dans la poitrine…

Michèle Victory retourne ensuite chez elle. Mais huit jours plus tard, ce sont d'autres symptômes qui surviennent, beaucoup plus sérieux cette fois-ci. "J'ai commencé à me sentir mal, avec des problèmes d'essoufflement, que j'ai encore, ainsi que des douleurs dans la poitrine et de réelles gênes respiratoires", témoigne la parlementaire PS.

Après une nouvelle semaine d'hospitalisation, Michèle Victory ressort, pensant en avoir fini avec le virus. Mais quelques jours plus tard, la députée a toujours les mêmes difficultés respiratoires. D'où un nouveau test, le 10 avril. "J'étais toujours positive au Covid-19, après cinq semaines", explique-t-elle, "un peu scotchée", le moral "sapé".

"Le médecin de l'hôpital m'a dit qu'il était assez surpris et m'a fait un scanner pour être sûr qu'il n'y ait pas d'embolie pulmonaire que l'on n'aurait pas vue. Franchement, je n'ai eu aucune explication, et je crois que beaucoup de personnes tâtonnent avec cette maladie." Aujourd'hui Michel Victory, même si elle se sent mieux, continue de se sentir régulièrement essoufflée, six semaines après avoir été contaminée.