La Ville de Paris lance un recensement de toutes les "personnes fragiles et isolées", et demande aux "gardiens des logements sociaux" et du privé de les y aider, selon un communiqué mercredi traitant de la situation liée au coronavirus. "Notre attention doit se porter aujourd'hui en priorité sur les personnes fragiles et isolées, dont les aidants rencontrent des difficultés pour être à leurs côtés", estime la maire PS Anne Hidalgo.
Ainsi, l'élue a demandé à son adjoint (PCF) en charge du Logement, Ian Brossat, "de mettre en place un dispositif de recensement des situations dans tous les immeubles parisiens". Les gardiens des logements sociaux de la Ville de Paris vont être mobilisés, et un contact sera pris "dès aujourd'hui (mercredi) avec les gardiennes et les gardiens des immeubles privés", ajoute l'édile. "Toutes les informations devront être remontées au 3975, le centre d'appel de la Ville de Paris", est-il détaillé dans le communiqué, précisant qu'"un dispositif adapté sera mis en oeuvre dans les jours qui viennent pour tous les immeubles ne comptant pas de gardien".
La mairie de Paris veut garder les marchés ouverts
La mairie de Paris s'oppose par ailleurs à la fermeture des marchés alimentaires, alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran, a déclaré plus tôt dans la matinée que les marchés "où l'on voit des foules et qui ont beaucoup d'étals" seront "amenés à fermer". Les marchés alimentaires "resteront ouverts" pour "continuer à permettre les courses en produits frais des Parisiennes et des Parisiens", répond la Ville, qui veille par ailleurs au "respect de strictes consignes d'espacement des étals et de respect des gestes barrière, dont la préservation d'une distance minimale entre les personnes". "Ces consignes seront systématiquement rappelées à l'entrée des marchés."
Interrogé par l'AFP au lendemain de la diffusion d'images montrant un afflux de consommateurs dans un marché populaire du nord de la capitale, un cadre de la mairie de Paris a affirmé qu'"hier c'était le 'bordel', parce que les gens faisaient leurs courses avant le confinement à midi", mais "ce matin, ça se passait beaucoup mieux". "On ne va pas fermer les marchés parisiens. Dans les quartiers populaires, les gens ne sont pas partis, et une partie (d'entre eux) ne vont pas aux supermarchés parce que c'est trop cher", a-t-il insisté.