La musique résonne toujours à l'entrée du Loft, une boîte de nuit où l’on vient danser depuis 20 ans dans le centre-ville de Nantes. Sauf que comme le rappelle le portier Ablo au client, il est actuellement interdit de danser, en raison de l'épidémie de coronavirus. Pourtant quand on passe la porte tout y invite : la musique, les jeux de lumière, ne manque plus que la piste qui est désormais occupée par des tables et des chaises.
"On a légèrement baissé le volume sonore pour que les gens puissent parler plus facilement. On les pousse un peu moins à avoir envie de danser mais on veut qu’ils soient là pour faire la fête et oublier les problèmes du quotidien", raconte le gérant, Patrice Leparoux, obligé de réinventer son établissement pour survivre économiquement.
Une réorganisation qui n'évitera pas les pertes
Malgré ces contraintes, Coralie et Hannah n’ont pas hésité à revenir lorsqu’elles ont appris la réouverture des lieux. "Il y a quand même de l’ambiance. On est avec nos amis. La seule chose qui manque c’est de ne pas pouvoir danser mais on profite bien de la soirée quand même", raconte l'une d'entre-elle.
Avec une jauge limitée à 140 clients au lieu de 280, Le Loft version bar n’est pas une affaire très rentable. "C’est une situation intermédiaire qui peut être gérable mais il faudra malgré tout que l’on nous aide à côté. Je considère que notre chiffre d’affaires va être inférieur de 40 à 50% par rapport à ce que l’on faisait avant", estime le gérant qui espère que la situation va s’améliorer.
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Pourtant les signaux sont au rouge, alors que l'épidémie continue de circuler en France et que la barre des 10.000 nouveaux cas en 24 heures a été franchie. La situation du Loft pourrait encore se dégrader si de nouvelles restrictions venaient à être imposées avec le récent passage de Nantes en zone rouge.