Lundi soir le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé des mesures de confinement plus strictes pour lutter contre le coronavirus. 2:12
  • Copié
Mathilde Durand , modifié à
Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé lundi des mesures de confinement plus strictes, Rémi Salomon, représentant des praticiens de l'AP-HP, regrette un manque de clarté et de cohérence. Pour lui, il est nécessaire de mettre en place un confinement total, y compris pour les entreprises privées non essentielles au fonctionnement de la société. 
INTERVIEW

Lundi soir le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé des mesures de confinement plus strictes pour lutter contre le coronavirus. Les déplacements sont désormais soumis à justification avec des attestations de sorties et limités à l’essentiel : raisons de santé, courses, aide à une personne fragilisée, activité physique en solitaire, ou encore déplacement pour aller au travail, s'il est impossible de télétravailler. Sur ce point, Rémi Salomon, représentant des praticiens de l’AP-HP (Hôpitaux de Paris) déplore le manque de clarté des propos du président sur l'antenne d'Europe 1, notamment sur les entreprises privées. 

"Il faut rester chez soi" 

"Il faut un confinement total", rappelle-t-il. "Je ne trouve pas cohérent de laisser les gens aller au travail, sauf les indispensable comme les soignants, probablement les policiers, l'information ou encore d'autres métiers utiles au fonctionnement. Pour les autres, il faut rester chez soi. Aller faire des choses avec son voisin, faire du sport à l’extérieur, je pense que ce n’est pas cohérent."

Pour Rémi Salomon le constat est clair. "Je pense qu’on n’est pas allé assez loin. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été plus clair en suite, vers 22 heures. Mais je regrette que le président n’ait pas été assez clair dans ses propos et cela manquait de cohérence. Je sais que c'est compliqué de demander aux gens de rester confinés mais je pense que c’est nécessaire. Si on ne le fait pas, on risque d’être débordé, on ne pourra pas prendre en charge tous les patients en réanimation!", s'alarme le professionnel de santé. 

En Espagne, des mesures strictes

Pour établir un parallèle en Europe, l'Espagne a pris des mesures plus drastiques. D'après un fonctionnaire de police présent sur place, il n'y a personne dans les rues tandis que de nombreux Français mardi matin étaient en route pour le travail.

Dans la péninsule ibérique, pour poursuivre une activité professionnelle, il faut travailler dans les commerces de bouche, les supermarchés (où seulement 40 personnes sont admises à la fois dans les plus grandes surfaces), les pharmacies (un seul client à la fois), les stations-services, ou encore les animaleries.