Alors que les lieux publics non essentiel sont fermés depuis samedi minuit et que le gouvernement appelle au confinement, des images de marchés ou de parcs bondés ont fait réagir dimanche sur les réseaux sociaux. Les médecins s’inquiètent du non-respect des consignes de confinement et de distanciation sociale par les Français, pourtant nécessaires à la limitation de la propagation du coronavirus.
"Nous vivons un moment d'une très grande gravité, un moment exceptionnel. Nous sommes au tout début d’une épidémie qui pourrait être une épidémie d’une ampleur considérable", assure Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP, les hôpitaux de Paris.
Si nous ne confinons pas, nous aruons dans les semaines à venir un aflux de patients dans les hôpitaux que nous ne pourront pas prendre en charge. Ce qui se passe en Italie est un véritable drame. Les gens arrivent à l'hôpital, les médecins ne sont pas en capacité de les soigner. Ils meurent à l'hôpital par dizaine, par centaine", rappelle Rémi Salomon avec gravité.
Eviter les contacts pour sauver des vies
"Il n’y a qu’une chose à faire aujourd'hui pour les citoyens qui nous entendent, c’est de se confiner", rappelle-t-il. "Il faut absolument éviter les contacts. Non pas tellement pour soi, finalement cette épidémie n’est pas si grave à titre individuel, mais pour la population car les plus fragiles d’entre nous vont être touchés."
Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, a estimé que le virus toucherait probablement "la moitié" de la population française. "Donc si vous évitez les contacts, vous sauverez des vies. Chaque jour de confinement qui passe, ce sont des vies gagnées, des centaines de vies gagnées probablement pour les semaines à venir", souligne Rémi Salomon. Le dernier bilan fait état de 127 décès et 5.423 cas avérés.