Alors que l’intégralité des écoles, les cinémas, les casinos ou encore les centres de vacances rouvrent lundi 22 juin, les discothèques ne pourront pas accueillir de public avant le mois de septembre au moins, toujours en raison des risques lié à l'épidémie de Covid-19. Une situation jugée inacceptable par de nombreux professionnels. Si bien que l’un d’entre eux, Mike Ludwig, le gérant du "Tremplin" à Montauban-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine, a décidé dimanche d’entamer une grève de la faim pour alerter sur la situation du monde de la nuit.
"J’en suis arrivé là parce que l’on a tout essayé et que l'on nous a oublié", explique ce patron de nightclub au micro d'Europe 1. "La réouverture de septembre est encore un peut-être", pointe-t-il. "J’ai entamé une grève de la faim et j’ai arrêté de m’hydrater pour que notre président prenne conscience de nos difficultés", ajoute-t-il.
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"80% des discothèques vont mourir"
"Actuellement, les discothèques bénéficient du chômage partiel et de la suppression des charges salariales. Mais le gérant a été oublié. Moi, je ne touche plus d’argent. Comment est-ce que je peux faire pour vivre ?", explique Mike Ludwig. "En trois mois, j’ai accumulé 90.000 euros de dettes. Nous laisser fermer pendant sept mois, c’est impossible à tenir", déplore-t-il.
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"On va mettre des vies en danger. Derrière le mot 'discothèque', il y a des familles, des emplois, il y a beaucoup de monde !", martèle encore ce gérant. Et d’avertir : "Si demain on n’a pas plus d’aides, 80% des discothèques vont mourir." L'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie, qui représente les 1.500 discothèques de France, a fait savoir son intention de contester le maintien de la fermeture des nightclubs devant le Conseil d’Etat. Outre les boîtes de nuit, ce sont aussi les expositions, les salons, les foires, mais aussi les croisières qui devraient encore rester fermés jusqu’à septembre.