Les règles de la reprises seront strictes. Dimanche, le ministère du Travail a publié un protocole de déconfinement que toutes les entreprises doivent suivre pour pouvoir reprendre leurs activités. Règle numéro 1 : partout où il est possible, le télétravail doit encore être privilégié.
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Lorsque la présence des salariés est nécessaire, l'employeur doit garantir la mise en oeuvre d'un certain nombre de principes. Chaque personne travaillant dans les locaux doit notamment disposer d'au moins 4 mètres carrés pour lui, et ce à son bureau, dans les couloirs ou à la cafétéria.
Cédric Chéraut, co-fondateur de la startup UntieNots, imagine déjà des rotations : pas plus de 12 personnes par jour, alors que l'équipe en compte 25. "Les salariés pourront s’installer dans les différents open spaces à distance les uns des autres. Mais au moins ils pourront se voir, et pas uniquement à travers un écran", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Responsabilité pénale et civile de l'entreprise
Cette règle s'applique également aux espaces communs, dont les ascenseurs, où ne pourront donc pas monter plus d'un ou deux salariés à la fois. Quand cette règle des 4 mètres carrés ne pourra pas être appliquée, le port du masque sera obligatoire et c’est l’employeur qui devra le fournir. Le gouvernement impose aussi la désinfection quotidienne voire plusieurs fois par jour des poignées de porte, interrupteurs, claviers, rampes d’escalier. En cas de non respect de ces mesures, les employeurs engageront leur responsabilité civile et pénale.
Dans l'industrie, un impact sur la productivité des entreprises
De nouvelles règlementations contraignantes qui pourraient impacter la productivité de certaines entreprises, notamment dans le secteur de l'industrie. "Le temps que l'on s’adapte, il est clair que l’ensemble des règles de sécurité modifiera la façon dont on travaille, et ne permettra pas de retrouver tout de suite le niveau production et de productivité d'avant la crise", reconnait Alexandre Saubot, vice président de France Industrie, invité d'Europe 1 lundi.
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Une baisse de productivité toutefois "gérable", puisque les niveaux de commande actuels sont encore faibles. "Les industriels français ont l'habitude de respecter les règles. La préoccupation pour la santé et la sécurité des salariés est permanente et constante", souligne-t-il. L'inquiétude est cependant de mise : "Si l'on ne s'occupe pas en même temps de faire remonter le niveau d'activité, l'industrie française est en danger de mort. Dans certains domaines, c'est bien plus grave qu'en 2008."