Le dernier bilan de l'épidémie de coronavirus en France est de 148 morts et 6.633 cas détectés. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé lundi des mesures de confinement plus strictes, à commencer par l'interdiction des déplacements sauf exceptions et avec une attestation de sortie. Le chef de l'Etat a également annoncé la mise en place d'un hôpital de campagne en Alsace. De manière général, les soignants sont en première ligne face à la propagation du Covid-19 et implorent les Français de rester chez eux.
Aurélien Rousseau, directeur général de l'Agence Régional de la Santé d'Ile-de-France, réagit au micro d'Europe 1. La région est aussi une des zones les plus touchées. Pourtant il se veut rassurant. "Aujourd'hui à l’heure où l'on parle, nous avons les capacités suffisantes pour prendre en charge les quelques 200 malades en réanimation. Mais la trajectoire de l'épidémie bouge d’un territoire à l'autre, elle est très dépendante des comportements individuels."
Pouvoir traiter les cas les plus graves
"Ma plus grade crainte, mais ce n'est pas une crainte d'observateur, cela fait des semaines qu'on y travaille, c'est : est ce que l'on va être capable de limiter la sollicitation de nos lits de soins critiques et de nos lits de réanimation ? Est ce qu'on va être capable d'aplatir ce pic ?", s'interroge le directeur général de l'ARS. "Il faut que le système de santé tienne pour prendre en charge les cas grave. On aura 15% de cas graves, 5% de cas encore plus graves. Il faut qu'on soit capable de les prendre en charge".
"Notre sujet c'est : à quel moment l'impact des mesures et des comportements individuels des français vont permettre de réduire la vitesse de propagation et la vitesse à laquelle nous on monte les capacité d'hospitalisation. Il faut que ces courbes se croisent le plus tard possible", schématise Aurélien Rousseau.
Respecter les mesures pour aider les soignants
Aurélien Rousseau rappelle le dévouement des personnels de santé pour faire face à l'épidémie. "Nous nous battons. Tout le système sanitaire français se bat pour monter en puissance. Nous allons déployer des lits qui n'existaient pas il y a quelques semaine. Nous avons mené cette première bataille qui était de ralentir le virus, ce qui nous a permis d'être encore plus armé pour passer le pic épidémique de la grippe".
Le directeur général de l'ARS Ile-de-France rappelle également l'importance de respecter les mesures de confinement, afin d'aider les soignants et de ne pas surcharger les hôpitaux. "Il faut que les français comprennent que la dans la gestion d'une épidémie, il faut bouger. Il n'y a pas que les autorités politiques et sanitaires, il y a aussi une responsabilité individuelle."