L'ex-policier lyonnais est poursuivi dans une affaire de corruption présumée qui avait secoué la police en 2011.
L'ex-numéro deux de la PJ lyonnaise, Michel Neyret, a été renvoyé en correctionnelle dans une affaire de corruption présumée par le milieu qui avait ébranlé la police en 2011, a appris lundi l'AFP de source judiciaire. Outre ce grand flic déchu, huit personnes seront jugées par le tribunal correctionnel de Paris: l'épouse de Michel Neyret, trois de ses anciens subordonnés, trois membres présumés du milieu lyonnais et un avocat.
Renseignements au milieu. Le juge d'instruction a signé jeudi 3 septembre l'ordonnance de renvoi de Michel Neyret devant le tribunal correctionnel. Il est soupçonné d'avoir renseigné le milieu contre divers avantages, comme des voyages ou des cadeaux, et d'avoir prélevé sa dîme sur des saisies de stupéfiants.
Écoutes. L'affaire avait éclaté quand des enquêteurs de la PJ parisienne, qui tentaient de démanteler un réseau international de cocaïne, avaient découvert dans des écoutes qu'un homme réputé proche du milieu lyonnais, Gilles Benichou, cherchait des renseignements sur les éléments dont disposait la justice contre Yannick Dacheville, un des animateurs présumés du réseau. À leur grande surprise, son informateur semblait être Michel Neyret, qui était alors au sommet de sa carrière et disposait d'une très grande aura dans sa profession. Mis en examen en septembre 2011, le grand policier sera révoqué un an plus tard.
Mis en examen dans le dossier, un cinquième policier, un douanier et un magistrat, ont bénéficié d'un non-lieu.