Le mouvement clandestin nationaliste corse du FLNC "du 22 octobre" a annoncé mardi dans un communiqué son engagement dans "un processus de démilitarisation" pour permettre à la nouvelle assemblée de Corse, dirigée par les nationalistes, de "gérer sereinement cette mandature".
Pas de "dépôt d'armes". "La cessation des actions militaires ne signifie pas un dépôt des armes", poursuit le communiqué du groupe, qui a également organisé une conférence de presse clandestine dans la nuit de lundi à mardi. "Aujourd'hui, nous voulons apporter notre pierre à l'édifice de la construction apaisée de notre Nation et la seule façon de contribuer à cette évolution nouvelle dans la Corse du 21e siècle est de renforcer le processus de paix initié par l'UC", une référence au dépôt des armes annoncé en juin 2014 par la principale organisation clandestine, le FLNC UC (union des combattants), ajoute le texte.
"Reconnaître" officiellement la Corse. Le FLNC du 22 octobre demande aussi "la reconnaissance officielle (...) et le droit à l'autodétermination" du "peuple corse", "une solution politique négociée de la question corse", et le "retour des prisonniers politiques et l'arrêt des poursuites pour tous les militants recherchés".
Une annonce déjà en 2014. Né en 1976, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a connu une succession de scissions, luttes fratricides sanglantes, réunifications et recompositions. Sa principale branche avait annoncé en juin 2014 son intention de déposer les armes et de sortir "progressivement de la clandestinité".