Les sept suspects interpellés lundi lors d'un coup de filet antiterroriste dans le Finistère, parmi lesquels figure un réfugié né en Syrie et soupçonné d'avoir appartenu au groupe Etat islamique (EI), ont été mis en examen et placés en détention provisoire, a-t-on appris samedi de source judiciaire. Selon les informations d'Europe 1, ils comptaient frapper au moins deux cibles dans la ville de Brest, peut-être même dès ce week-end : l'arsenal de la ville et les festivités du Nouvel An chinois.
Ces sept hommes, âgés de 16 à 38 ans, ont été mis en examen vendredi par un juge antiterroriste parisien pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a précisé cette source. Selon des sources concordantes, ils sont soupçonnés d'avoir préparé un projet d'"action violente" en France. Leur passage à l'acte était possiblement imminent, mais les enquêteurs restent prudents sur ce point. En effet, aucune arme et aucun explosif n'ont été retrouvés en perquisition. Les suspects auraient toutefois cherché à s'en procurer.
Des allégeances au nouveau chef de l'EI
Les suspects avaient d'ailleurs téléchargé sur Internet des modes d'emploi pour confectionner de la matière explosive ou du poison. Les policiers ont aussi retrouvé des documents de propagande islamiste, et des allégeances au nouveau chef du groupe État islamique. Un indice qui les conforte dans l'hypothèse d'une action très prochaine.
Ces sept hommes sont donc en cours de présentation au juge antiterroriste. Le plus jeune est un adolescent de 16 ans, tandis que le plus âgé du groupe a 38 ans. Le principal suspect est un réfugié né en Syrie, arrivé en France en 2015. Il est soupçonné d'avoir appartenu à Daech. Fiché S et étroitement surveillé par les services de renseignement, c'est lui qui aurait fédéré une demi-douzaine de personnes radicalisées autour de lui. Le parquet national antiterroriste a requis l'incarcération provisoire de tous ces suspects