Un troisième homme a été placé en garde à vue jeudi dans l'enquête sur la disparition d'un couple en novembre dans les Deux-Sèvres, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Deux autres jeunes hommes avaient été interpellés successivement mardi puis mercredi dans le cadre de cette affaire qui intrigue depuis trois mois. L'homme interpellé mercredi était toujours en garde à vue à Niort jeudi soir.
Le premier suspect est l'homme qui devait héberger le couple
Selon le procureur de la République à Poitiers, le premier suspect, qui devait héberger le couple la nuit des faits, était entendu jeudi soir par un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen, et d'un éventuel placement en détention provisoire, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin décembre pour "enlèvement, détention ou séquestration".
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Cet homme est l'ami qui devait héberger Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, la nuit du 25 au 26 novembre, quand ils ont disparu subitement à Prahecq dans les Deux-Sèvres, bourg de 2.000 habitants proche de Niort. Le domicile de son père a été perquisitionné, comme celui de sa mère à Prahecq, et les enquêteurs ont saisi un fourgon aménagé lui appartenant.
Des incohérences relevées
Selon Le Courrier de L'Ouest, les enquêteurs ont relevé des incohérences entre ses déclarations passées et le relevé géolocalisé de ses communications téléphoniques. Le deuxième suspect, placé en garde à vue mercredi après son interpellation à La Rochelle, est un homme de 22 ans, selon le parquet de Poitiers. De sources proches du dossier, il est en garde à vue à Niort et originaire de Puyravault, en Charente-Maritime.
Le 8 décembre, dans ce village, des affaires appartenant au couple disparu, notamment une brosse à cheveux de la jeune femme et un brevet de sécurité routière de son compagnon, avaient été trouvées dans un conteneur de recyclage de vêtements. Un litige autour d'un trafic de stupéfiants reste la piste privilégiée, a indiqué une source proche de l'enquête, sans dévoiler le lieu de l'interpellation du troisième "jeune homme" jeudi.
Lors d'une battue organisée par la famille de Kevin Trompat le 5 janvier à Prahecq, sa belle-mère, Karine Prat, avait dit à des journalistes qu'il "avait pratiquement 10.000 euros sur lui" le soir de sa disparition, une somme qu'elle lui avait apportée à Prahecq, selon elle "pour acheter une voiture".