Couvre-feu à 18h : le gouvernement "n'a pas anticipé" l'évolution de l'épidémie, déplore le maire de Reims

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Antoine Terrel , modifié à

Favorable à un reconfinement local ou national après Noël, le maire LR de Reims Arnaud Robinet accueille avec scepticisme la mise en place d'un couvre-feu renforcé dans 15 départements. "On n'a pas anticipé", déplore-t-il, regrettant le manque de concertation entre le gouvernement et les collectivités locales. 

Face à l'évolution de l'épidémie de coronavirus, un couvre-feu avancé à 18 heures entre en vigueur samedi dans 15 départements, dont la Marne. Mais cette mesure suffira-t-elle à freiner la hausse du nombre de contaminations ? Favorable depuis plusieurs semaines à un reconfinement local ou national après Noël, le maire LR de Reims Arnaud Robinet regrette que son appel n'ait pas été entendu par le gouvernement. "On n'a pas anticipé l'évolution de l'épidémie", déplore-t-il, redoutant une nouvelle explosion du nombre de nouveaux cas en janvier. 

"A aucun moment je n'ai été consulté pour quoi que ce soit", indique l'élu local, qui déplore un manque de concertation entre l'Etat et les collectivités locales. 

"On va se lever avec une gueule de bois"

Si la limitation des interactions sociales permise par le renforcement du couvre feu va "dans le bon sens", Arnaud Robinet estime toutefois que le gouvernement est "dans une phase de réaction". "Nous n'avons pas anticipé", regrette-t-il. 

Dans le Grand Est, rappelle-t-il, "les chiffres, taux d'incidence, taux de positivité, étaient égaux à ceux que nous avions connu avant le deuxième confinement, et cela sans prendre en compte les conséquences probables du réveillon de Noël et du 31 décembre".

Aussi, Arnaud Robinet pense "qu'on va se lever avec une gueule de bois", et craint "un reconfinement courant janvier, à un moment où les restaurateurs espéraient rouvrir".