Couvre-feu à 18h : pour faire leurs courses, les Français "s'organisent différemment"

  • Copié
Manon Fossat , modifié à

Le président de Système U Dominique Schelcher était l'invité de Julian Bugier lundi dans Europe Soir. Il a expliqué que depuis la mise en place du couvre-feu national à 18 heures, les magasins assistent à un report des achats.

Quarante-huit heures après la mise en place du couvre-feu national à 18 heures, le président de Système U et propriétaire d’un magasin Super U à Fessenheim dans le Haut-Rhin, Dominique Schelcher, était l'invité de Julian Bugier dans Europe Soir. Conformément à ce qui était attendu par les commerces alimentaires, il a expliqué observer un changement des habitudes des Français, qui tentent de s'organiser différemment.

Pas d'impact sur les ventes

"Les clients viennent plus tôt dans la journée, il y a un pic au milieu de l'après-midi et les choses s'étalent. Concrètement, les gens à la campagne viennent davantage le samedi, et il y a aussi un petit pic le mercredi. En zone urbaine, c'est un petit peu plus délicat le samedi, donc les gens profitent du dimanche. Les commerces qui ouvrent le dimanche ont vu une hausse de leur fréquentation", a détaillé Dominique Schelcher.

Si un tiers des courses alimentaires se font habituellement après 18 heures, le patron de Système U a assuré ne pas ressentir pour le moment de conséquences sur les ventes : "Pour l'instant, dans notre activité, le couvre-feu à 18 heures n'a pas d'impact. Les gens s'organisent différemment", a-t-il insisté. Les magasins U se sont également adaptés à cette mesure en lien avec la crise sanitaire, en avançant leurs horaires d'ouverture. Mais le président de Système U l'assure, la jauge prévue pour plafonner le nombre de clients dans les magasins n'est pas dépassée aujourd'hui et les commerces ne font pas face à une ruée des consommateurs dans leurs rayons.

La recherche d'alternatives

Des Français ont également décidé de s'organiser encore autrement pour leurs courses et ont trouvé des alternatives. Comme l'explique Dominique Schelcher, le couvre-feu a également vu exploser la livraison collaborative : "Des gens, qui sont disponibles à la maison, suivent sur une application et vont livrer les courses du voisin contre une petite rémunération. Plein d'étudiants cherchent des petits boulots, c'est un créneau qui explose."