Le gouvernement encourage toujours le télétravail. 1:29
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Elise Denjean édité par Léa Leostic , modifié à
Avec la généralisation du télétravail en raison de la pandémie de Covid-19, les ostéopathes ne connaissent pas la crise. Dans certains cabinets, les demandes de consultations explosent depuis le début de la crise sanitaire, pour des maux liés à une mauvaise installation ou à l'absence d'exercice physique.
REPORTAGE

C’est une des nombreuses conséquences de la crise sanitaire et du télétravail qui nous rend plus sédentaires : les ostéopathes constatent des maux liés au télétravail et au manque d’activité et de déplacement. Près d’un an après le début de la pandémie de Covid-19, certains cabinets, comme celui de Loïc Le Glatin, installé à Evry dans l'Essonne, observent une très forte augmentation des consultations. Installé depuis 35 ans, cet ostéopathe remarque que les patients se suivent et se ressemblent.  

"Se forcer à bouger"

"J'ai de plus en plus de douleurs qui arrivent de l'omoplate jusqu'au coude, en passant par le poignet, et aussi dans le bas du dos", explique Christian, ingénieur informatique qui télétravaille cinq jours sur 5. Alors l’ostéopathe interroge son patient sur ses nouvelles conditions de travail. "Je reste assis sur ma chaise de 9 à 18 heures, et je ne suis pas forcément bien assis", lui répond Christian.

Désormais habitué à ces consultations, Loïc Le Glatin n’est pas étonné. "On remarque une augmentation de la fréquence des consultations car les gens bougent moins", explique-t-il. Pour soigner ses patients, quelques manipulations sont nécessaires, mais aussi quelques conseils. "Il faut vraiment se forcer à bouger de temps en temps", insiste Loïc Le Glatin.

Pour lutter contre les contaminations en entreprises, le gouvernement recommande toujours le télétravail. "Dans toutes les entreprises où cela est possible, le recours effectif au télétravail devra être renforcé", avait déclaré le Premier ministre Jean Castex le 29 janvier dernier.

Car le télétravail s’étiole. Selon une enquête commandée par le Ministère du Travail fin janvier, parmi les actifs pouvant télétravailler facilement, 64% ont télétravaillé au moins partiellement, des chiffres inférieurs à ceux observés par une étude faite en novembre dernier.