Une piqûre pour la rentrée. Depuis jeudi, les jeunes de 12 à 17 ans ont la possibilité de se faire vacciner dans ou à proximité de leurs établissements scolaires. C'est le cas à Nice, où les adolescents peuvent recevoir une injection, sans autorisation des parents pour ceux qui ont plus de 16 ans.
"Bonjour ! Alors, c'est pour une première injection ?", demande une professionnelle. "Première injection", lui assure Alexandre. Comme tous les jeunes de plus de 16 ans, le jeune homme n'a plus besoin de l'autorisation parentale pour être vacciné. Et puisque toute sa famille a déjà reçu les deux doses du vaccin contre le Covid-19, cet élève de Terminale à Nice s'est décidé à son tour. Dans la métropole azuréenne, 70 établissements du premier degré au secondaire se sont vu proposer l’installation de centre de vaccination éphémère ou des créneaux dans les vaccinodromes proches.
"Ça m'aide à aller dehors avec mes amis"
Dans le lycée général et technique Guillaume-Apollinaire, une vingtaine d’élèves a été vaccinée jeudi, jour de la rentrée. Dont Alexandre, presque pressé de recevoir l'injection. "Ça ne me pose aucun problème. Ça m'arrange, au contraire, d'avoir ce pass sanitaire et en finir avec tout ça le plus rapidement possible", insiste l'adolescent.
Comme Alexandre, Wallen a profité de cette vaccination au lycée Guillaume-Apollinaire pour se faire piquer. "J'aurais pu la faire ici comme autre part. C'est juste que là, c'était la date la plus proche", explique le jeune homme. "Justement, avoir le pass sanitaire, avoir le vaccin, ça m'aide justement à aller dehors avec mes amis, sans qu'il y ait aucun souci, sans que je fasse tout le temps des tests PCR ou antigéniques."
Les autorités veulent "faire vite"
Mais tout le monde n'est pas convaincu par le dispositif mis en place dans les établissements scolaires. "On en parle déjà beaucoup dehors, alors en parler aussi au lycée, c'est peut-être un peu trop, je trouve", appuie Jordan. "Il faudra que je demande l'accord à ma mère, mais je ne sais pas si elle va être d'accord. Je ne pense pas."
Malgré ces réticences, les autorités veulent accélérer le processus en ce début d'année scolaire. "On a un objectif de faire vite et d'étaler les temps de vaccination jusqu'à la mi-octobre", affirme Richard Laganier, recteur de l'académie de Nice. "L'enjeu, c'est qu'on ait le maximum de notre population, y compris nos jeunes de plus de 12 ans vaccinés, pour faire en sorte d'atteindre une forme d'immunité collective." Dans la métropole niçoise, 63% des 12-17 ans ont reçu au moins une dose de vaccin.