Ce lundi devait être le jour J pour le début des distributions des autotests auprès des lycéens. Plus de 60 millions de tests ont été commandés par le ministère de l’Education nationale. Mais les cartons, qui devaient arriver d’Asie, ne seront finalement pas là à temps. Lundi, très peu de lycées ont été livrés, à cause d’un problème de logistique au regard du très grand volume commandé, explique le ministère.
Seulement 5 et 10% des parents ont donné leur accord
En attendant, les proviseurs peuvent recueillir le consentement des parents pour que leurs enfants soient soumis, ou non, aux autotests. Mais la part des parents qui ont donné leur accord est très faible : entre 5 et 10%. Par ailleurs, très peu de proviseurs ont planifié les séances pédagogiques autour des autotests, faute d’arrivage.
Ce retard complique un protocole déjà très lourd. "Dans la mesure où les autotests ne sont pas arrivés lundi matin et qu’on est sur une semaine avec deux jours et demi de cours (en raison du pont de l’Ascension), on sera a priori sur un début de l’opération à partir du lundi 17 mai", explique Bruno Bobkiewisz, proviseur de lycée à Vincennes et membre du SNPDEN (Syndicat National des Personnels de Direction de l'Éducation Nationale). "C’est une opération qui, sur le papier, est évidemment pertinente, mais le problème, c’est qu’elle pose de nombreuses questions techniques. Qui les faits ? Dans quel espace dédié ? Comment sont évacués les déchets ? Comment sont gérés les cas positifs ?", poursuit-il.
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Bruno Bobkiewisz a fait le calcul : selon lui, l’infirmière scolaire de son lycée peut encadrer 15 élèves en simultané. Sur un lycée de 1.400 élèves, il faudrait donc théoriquement caler 90 créneaux.
Les boites qui doivent arriver contiennent 25 autotests, à usage collectif. Les proviseurs espèrent ensuite recevoir rapidement les boites de cinq, à distribuer à chaque élève, pour qu’ils puissent les faire à domicile.