Ils veulent en voir la fin. Alors que le nombre de contaminations ne cesse d’augmenter, avec près de 330.000 cas mercredi, la cinquième vague de Covid-19 pèse sur les Français vaccinés. Les centres de dépistage font face à un afflux de patients. Dans les files d’attente, certains affichent lassitude et résignation. Ils sont plus inquiets des conséquences sur leur quotidien que des symptômes de la maladie.
"Si je dois l'avoir, ça me protégera de nouveau"
Devant une pharmacie du 15e arrondissement de Paris, Jean-Philippe est serein. Pourtant, cet agent d’accueil dans un bowling est de nouveau cas contact. Il attend les résultats de son test antigénique, qui se révèlera, peut-être, positif. "Je rentrerai chez moi et ça me ferait une semaine de vacances !", sourie-t-il. "Si je dois l'avoir, étant vacciné, je me sens protégé. Je pense que je l'aurais certainement moins fort que la dernière fois, donc ça ne me parait pas très compliqué. Si je dois l'avoir, ça me protègera de nouveau", assure-t-il, optimiste.
De la fatigue et de la résignation
Une nouvelle couche d'immunité. Exactement ce qu’a vécu Antoinette, 81 ans, triplement vaccinée. Contaminée à Noël, elle sort à peine de son isolement. "Je n’étais pas malade, sauf une énorme fatigue, mais sinon rien du tout ou une très légère fièvre", explique la retraitée.
Pas de quoi inquiéter Didier, qui patiente devant le barnum de dépistage. Sur les visages, pas d'angoisses, seulement de la fatigue et de la résignation. "Si je suis positif, je resterais chez moi gentiment et j'attendrais que ça passe. On n'en meurt pas visiblement. Enfin si, ceux qui ne sont pas vaccinés en meurent. Mais visiblement les autres n'en meurent pas !", lance-t-il. Il continuera de travailler, à distance, même s’il est positif au Covid-19.