Elles sont encore loin d'être majoritaires, mais certaines voix s'élèvent dans les services de réanimation des hôpitaux. Des soignants sont blasés face à l'afflux de patients non-vaccinés en réanimation. C'est le cas d'Antoine Pons, anesthésiste réanimateur au CHRU de Strasbourg, qu'Europe 1 a rencontré. "Ça fait un peu mal au cœur de se dire qu'il y avait une solution facile, gratuite, accessible", regrette d'abord le soignant, soulignant que les vaccins proposés la population sont un moyen efficace d'éviter de faire une forme grave du Covid-19.
"On est doublement écœuré" à cause des non-vaccinés
Pour lui, ne pas être vacciné est doublement regrettable. "C'est dommage, à la fois pour la personne qui est dans le lit, qui n'est pas vacciné, et puis pour la personne qui n'a pas accès à ce lit-là parce qu'il est pris, et donc qu'il ne peut pas avoir une intervention chirurgicale qui nécessiterait une hospitalisation", affirme-t-il au micro d'Europe 1. "On est doublement écœuré", avoue l'anesthésiste, "mais bon, on soigne tout le monde. La question ne se pose pas", ajoute le soignant.
Le président Emmanuel Macron a évoqué, quelques jours après son interview au Parisien, que des soignants ne souhaitaient plus prendre en charge des patients non-vaccinés. "Après, on entend parfois des gens dire 'Je n'y mettrai pas la même empathie'. Bon, oui et non. On s'occupe de tout le monde en fait", balaye malgré tout Antoine Pons. "L'éthique veut que l'on soigne tout le monde, et de la même manière, avec la même qualité de soins."