Il est une question que tout le monde se pose en ce début de mois de juillet : le variant Delta va-t-il gâcher nos vacances d'été ? Dans les Landes, où il représente désormais 80% des contaminations, le taux d'incidence est passé à 56 pour 100.000 habitants. Si le virus circule moins dans le reste de la Nouvelle Aquitaine, ce n'est pas le cas dans ce département. Conséquence : certains touristes s'inquiètent et les professionnels tentent de les rassurer et de s'adapter.
"La vaccination ne progresse plus"
"On sent une certaine inquiétude de la part des vacanciers", témoigne la responsable d'un camping landais. Chaque jour, elle reçoit chaque jour une dizaine d'appels de clients demandant un bulletin sanitaire pour s'informer sur les restrictions. "On essaie de la rassurer. On leur explique un peu les protocoles que l'on met en place, la désinfection qu'on a vraiment accentué dans nos locations", poursuit-elle.
Une fébrilité qui a stoppé net les réservations dans les deux hôtels d'Alain Bretel, à Hossegor. Le téléphone y sonnait dix à douze fois par jour pour des chambres, jusqu'à ce que le Premier ministre se déplace dans le département la semaine dernière. "Du jour au lendemain, on est descendu à deux par jour. C'est une crainte de rater un petit peu leurs vacances."
Le gérant espère que la campagne de vaccination progresse. Près de 70% des personnes infectées par le variant Delta n'avaient pas reçu de doses. "Le côté dramatique, c'est la vaccination qui stagne actuellement, ça ne progresse plus".
"Beaucoup de gens n'ont pas d'anticorps"
"Pendant le troisième confinement , on a été très peu touché par le Covid. Beaucoup de gens n'ont pas d'anticorps", explique Didier Simon, médecin généraliste à Mont-de-Marsan, et délégué national du syndicat MG France.
Le variant indien serait 60 à 80 fois plus transmissible que le variant britannique, estime Santé publique France. Le risque est aujourd'hui de voir une quatrième vague déferler en septembre, au retour de la plage.