Plan blanc étendu dans les Hauts-de-France, activé en Normandie et une partie de la Bretagne, les Agences régionales de santé (ARS) ont activé vendredi leur plan d'urgence face à la montée de la pression que fait peser l'épidémie de Covid sur les hôpitaux. L'ARS des Haut-de-France a annoncé l'extension du "plan blanc" à l'ensemble de la région en raison de "la pression" que fait peser l'épidémie de Covid-19 "sur les lits de réanimation et d'hospitalisation conventionnelle".
"Anticiper tout risque de saturation" dans les Hauts-de-France
L'ARS avait déjà activé cette semaine le "plan blanc" dans plusieurs territoires - métropole lilloise, Hainaut et Oise - et demandé à l'ensemble des établissements de la région d'ouvrir "114 lits de soins critiques et 260 lits de médecine" supplémentaires "à l'horizon de la mi-décembre" pour "anticiper tout risque de saturation en cette fin d'année".
En Normandie, l'ARS a également demandé à tous les établissements de santé de la région d'activer leur plan blanc à compter de vendredi. La Normandie qui connaît une augmentation de la circulation du Covid-19 affiche désormais un taux de 248 cas positifs pour 100 000 habitants, proche du seuil d'alerte de 250 cas pour 100 000 habitants. Ce seuil a déjà été dépassé dans trois départements, Eure, Orne et Seine-Maritime, ajoute l'agence normande dans un communiqué.
Un taux d'incidence de 306.7 en Bretagne
Le plan blanc a aussi été activé sur le territoire de Haute-Bretagne (Rennes-Redon-Vitré-Fougères) où il a été demandé à l'ensemble des établissements de santé publics et privés du territoire de santé "Haute-Bretagne" de réactiver le niveau 2 de leur plan blanc, indique l'ARS Bretagne dans un communiqué. Plusieurs établissements avaient déjà déclenché leur plan blanc en région, notamment à Vannes, Ploërmel, Pays de Morlaix. En Bretagne, le taux d'incidence était vendredi de 306,7 cas pour 100.000 habitants, au-dessus du seuil d'alerte.
Dans les Hauts-de-France, l'extension à toute la région du "plan blanc" - qui permet notamment de déprogrammer des opérations et de réaffecter des personnels vers les services de soins critiques - s'explique par "l'évolution rapide de la situation épidémique" et "l'augmentation du nombre d'admissions de patients Covid dans les services hospitaliers". "Cette décision concerne tous les établissements sanitaires de médecine, de chirurgie, d'obstétrique et de soins de suite et de réadaptation", explique l'ARS des Hauts-de-France dans son communiqué.
Au 9 décembre dans les Hauts-de-France, 183 malades du Covid étaient pris en charge en lits de soins critiques et 559 en hospitalisation conventionnelle, selon l'ARS. Les ARS d'Ile-de-France, d'Occitanie, des Pays de la Loire, de Bourgogne-Franche-Comté, de Corse et de Provence-Alpes-Côte-d'Azur ont déjà annoncé ces derniers jours le déclenchement du "plan blanc" dans tous leurs hôpitaux et cliniques.