Aucune entreprise n'est épargnée par la reprise épidémique. Alors que le variant Omicron continue de se propager de manière fulgurante dans tout le pays, les entreprises doivent s'organiser pour pallier les absences de leurs salariés, de plus en plus nombreuses. Beaucoup optent pour l'intérim. Mais les agences spécialisées peinent à suivre le rythme.
Un début d'année sur les "chapeaux de roues"
Le gouvernement a eu beau réduire les délais d'isolement des cas Covid vaccinés, et même supprimer celui des cas contact, rien n'y fait. La gestion de l'absentéisme reste très difficile dans les entreprises. Résultat : elles sont nombreuses à avoir recours à l'intérim. "On est en plein boom, confie Gaëtan Deffrennes, le directeur général de Randstad. "C'est un début d'année sur les chapeaux de roues."
Chez Randstad, on note une hausse des demandes d'en moyenne 8% mais ce chiffre peut monter jusqu'à +20% dans certaines agences. C'est autour de Marseille que l'activité est la plus forte. Et ce n'est que le début. Selon le patron, Gaëtan Deffrennes, "les clients s'apprêtent à avoir encore plus d'absents et nous demandent d'avoir en vivier 10% d'intérimaires supplémentaires pour faire face à l'absentéisme qui va s'accélérer dans les jours qui viennent."
Les agences d'intérim doivent gérer leur propre absentéisme lié au Covid
Il y a une double tension. D'une part, les entreprises ont plus de besoins. D'autre part, les agences d'intérim sont, elles aussi, frappées par la multiplication des contaminations. Invité de La France Bouge, le président de Manpower France annonçait jeudi 15.000 défections à cause du Covid. Des contaminés mais aussi des parents qui doivent garder leurs enfants.
L'entreprise doit donc puiser dans sa réserve de candidats disponibles. Une réserve fort heureusement un peu plus garnie en ce moment puisque certains secteurs tournent encore au ralenti à cause de la crise des composants.