Notre avenir se trouverait-il au fond des égouts ? Les eaux usées sont un indicateur précoce de la situation épidémique sur le territoire. Car, ils ne dépendent pas de la volonté des français à se faire dépister, ne dépendent pas du nombre de tests effectués, des autotests qui ne sont pas comptabilisés. Le pic est-il proche ?
Des résultats différents en fonction des villes
Réponse : cela dépend des villes ou des régions. L’Île-de-France, par exemple, a atteint son pic et est en phase de décrue depuis fin décembre. À Nantes, Lyon ou Bordeaux, la concentration du Covid-19 dans les eaux usées diminue ou se stabilise.
En revanche, au niveau national, sur près de 168 stations analysées, un tiers montre une augmentation de la présence du virus, comme l'explique Vincent Maréchal, cofondateur du réseaux Obépine qui analyse les eaux usées. "On voit ça sur Auxerre, sur Brest, Calais. Ce qui est un peu nouveau, c'est qu'un certain nombre de sites dans lesquels on avait l'impression qu'une décroissance était engagée semblent montrer une reprise comme à Marseille, à Nice, à Nancy, Alès ou encore Charleville-Mézières", détaille-t-il.
L'une des hypothèses pour expliquer cette reprise épidémique : l'arrivée du sous variant BA.2. Mais les annonces gouvernementales ont eu, elles aussi, un effet, observe Vincent Maréchal : "Quand il y a des annonces indiquant qu'on va détendre les mesures sanitaires, il y a un changement de comportement qui peut aller jusqu'à laisser tomber un certain nombre de gestes barrières. De fait, on peut relancer des vagues épidémiques."
La levée des restrictions prévues après-demain pourraient donc entraîner une accélération de la circulation du virus partout en France.