Les Landes, l'un des départements les plus touchés par le Covid-19, a levé les dernières restrictions du confinement, au vu d'une situation sanitaire "stable", tout en décidant de prolonger certaines mesures pour 15 jours, a annoncé mercredi la préfecture.
La situation sanitaire "stable" permet dès à présent "le passage du département dans la dernière (et quatrième) phase de déconfinement", a annoncé la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer dans un communiqué, au moment où la situation se détériore dans d'autres départements.
Contrairement au reste de la France métropolitaine, le 30 juin, les Landes avaient été le seul département à prolonger les dernières restrictions du confinement, maintenu en phase 3 jusqu'au 6 juillet.
Fin des jauges dans les espaces clos
Le passage à la phase 4 permet désormais dans le département la fin des jauges dans les espaces clos (restaurants, cinémas, magasins...) comme c'est le cas ailleurs. Mais la préfecture y ajoute un bémol en prolongeant certaines mesures "jusqu’au 21 juillet inclus", "pour conforter la situation sanitaire". Ainsi, les "rassemblements, réunions ou activités sur la voie publique ou dans les lieux ouverts au public" avec plus de 20 personnes simultanément restent interdits, tout comme les "festivals de plein air", "spectacles et concerts avec du public debout et dans les établissements recevant du public".
La préfecture maintient en outre la jauge maximale de 5.000 personnes assises dans les établissements recevant du public ainsi que l'interdiction de consommer de l'alcool "sur la voie publique et dans les espaces publics de plein air de certaines communes". L'obligation de port du masque est par ailleurs élargie "aux zones à forte densité dans les communes les plus touristiques".
"La situation sanitaire est contenue par les mesures prises"
Avec un taux d’incidence oscillant sur les dix derniers jours autour du seuil d'alerte de 50 cas pour 100.000 habitants (entre 48 et 57), la "situation sanitaire est contenue par les mesures prises dans le cadre du plan d’action départemental" renforcé le 30 juin. Depuis, le nombre de clusters - 7 - est resté stable (5 concernent des entreprises et 2 des Ehpad).
Mais cette situation reste "atypique" en raison d'une incidence "supérieure au taux national (24,1)" et de la proportion de variant Delta, majoritaire, sur le département, qui "s’intensifie avec un niveau de pénétration de 82 % des tests criblés pour la semaine du 21 au 26 juin et 85 % pour la semaine du 28 juin au 2 juillet". Les formes graves sont toutefois "modérées": au 5 juillet, 4 personnes se trouvaient en réanimation.
La préfecture et l'ARS réitèrent leurs appels à "la vigilance", soulignant notamment que la région Nouvelle-Aquitaine "comparativement à d’autres" connaît un "faible niveau d’immunité collective". La préfète a de nouveau insisté sur l'accélération de la vaccination même si le département affiche l'un des meilleurs taux de couverture.