L'exécutif a annoncé lundi soir que les remontées mécaniques des stations de ski resteront fermées en février. L'entourage du Premier ministre, Jean Castex, a estimé que la situation sanitaire liée à la crise du Covid-19 ne permet pas de fixer pour l'heure de date de réouverture.
Les remontées mécaniques resteront fermées en février, sans qu'une date de réouverture n'ait été fixée, a annoncé lundi Matignon, mais les stations restent accessibles pour les vacances, a précisé le secrétaire d'Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne.
"L'évolution de la situation sanitaire ne nous permet pas à ce stade de rouvrir les remontées mécaniques", a expliqué l'entourage de Jean Castex, en faisant observer qu'il n'y avait "pas de tendance à la réouverture générale" dans les autres pays européens.
Jean-Baptiste Lemoyne a toutefois précisé qu'il n'y avait "à date, pas de restriction" pour se rendre dans les stations de ski, notamment lors des vacances scolaires de février qui débutent samedi. Si la pratique du ski alpin est compromise par la fermeture des remontées mécaniques, les autres activités comme les raquettes, la luge, ou le ski de fond sont possibles. "On est dans un pilotage quotidien et hebdomadaire permanent" et ce sont les chiffres sur l'évolution de l'épidémie "qui vont dicter la suite", a-t-il ajouté.
Éligibles au Fonds de solidarité
Les commerces de matériel de ski et des activités annexes, en amont de l'économie de la montagne, seront éligibles aux aides versées par le Fonds de solidarité et celles du plan Tourisme, pour passer le "choc sans précédent" de la crise sanitaire, a également annoncé Matignon lundi.
Les entreprises ayant une activité "d'ingénierie, de menuiserie, ou encore de fabrication de remonte-pentes", pourront bénéficier notamment du soutien du Fonds de solidarité. Ce fonds verse une compensation de 20% du chiffre d'affaires, dans la limite de 200.000 euros, aux entreprises frappées indirectement par les fermetures administratives liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19, si elles ont perdu 70% de leur chiffre d'affaires.
Les coûts fixes des entreprises pris en charge
Les coûts fixes des entreprises du secteur de la montagne seront pris en charge, quel que soit leur chiffre d'affaires, afin de les aider à passer le "choc sans précédent" de la crise sanitaire, a également annoncé Matignon lundi.
Elles sont donc désormais éligibles au dispositif permettant aux entreprises fermées et à celles des secteurs qui en dépendent, de bénéficier d'une prise en charge de leurs coûts fixes allant jusqu'à 70%, dans la limite de 3 millions d'euros au premier semestre 2021, ont annoncé les services du Premier ministre lors d'une conférence téléphonique. Et ce, même si elles ne dépassent pas un million d'euros de chiffre d'affaires mensuel - le minimum actuellement requis pour profiter de ce dispositif.