Alors que débutent les vacances de février, les professionnels des stations de ski sont inquiets. Les remontées mécaniques sont fermées pour lutter contre le coronavirus, ce qui entraine une forte baisse de la fréquentation. Si les stations peuvent ouvrir et les vacanciers s'y rendre, les acteurs du secteur se préparent à une saison très difficile.
Les stations de ski font grise mine. Avec que les vacances de février débutent ce samedi, elles doivent apprendre à faire sans le ski alpin - qui génère habituellement de forts revenus - en raison du maintien de la fermeture des remontées mécaniques. Privés de cette possibilité à cause des restrictions liées au coronavirus, les vacanciers sont logiquement moins nombreux que l'année dernière à réserver des séjours au ski, malgré la possibilité de pratiquer d'autres activités. Cette situation est un vrai coup dur sur le plan économique.
Un fort recul de la fréquentation
Les derniers chiffres montrent que le niveau des réservations sera supérieur à celui de Noël, mais très loin du niveau habituel de février, explique Jean-Luc Boch, président de l'association des maires de stations de montagne. "Sur les vacances de février, en règle générale, on est plutôt sur les 80-90 % d'occupation. Aujourd'hui, on a une moyenne de 38 %. On a un donc un fort recul."
Un constat que confirme Yannick Mazzochi, du magasin Skimium aux Saisies en Savoie. "Notre poumon économique, c'est la location de ski de skis alpins. Là, nous n'avons pas la même rentabilité, donc nous allons devoir faire plein d'heures pour une perte qui est conséquente. Je pense finir autour de -35 % de chiffre d'affaires en février", déplore-t-il.
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Il y aura quand même des vacanciers à la neige et, pour les grandes stations, le défi c'est de remplacer le ski alpin, par la raquette, le ski de fond ou de randonnée. Cela pose d'autres problèmes logistiques, admet Yannick Mazzochi. "Tout le monde veut louer du matériel de ski de fond ou de randonnée", raconte-t-il. Et face à cette hausse des demandes, il ne peut pas faire face. "J'ai moins de 300 paires de skis de fond et en ski de randonnée. Il m'en faudrait 420", explique-t-il.
2021 sera donc bien un cru exceptionnel en montagne mais dans le mauvais sens du terme. Reste le petit espoir de pouvoir rouvrir les remontées mécaniques en mars ou en avril, en fin de saison, histoire de sauver les meubles, si la situation sanitaire le permet.