Alors que les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie-restauration et de la culture sont à l'arrêt depuis le reconfinement fin octobre, des professionnels se sont réunis lundi aux Invalides, à Paris. L'objectif : faire entendre leur mécontentement et réclamer la prise en charge des pertes d'exploitation.
"On est en train de mourir". Ils sont pour certains fermés depuis des mois, et craignent de ne jamais pouvoir rouvrir. Avec le reconfinement lié au coronavirus, hôtels et restaurants ont dû refermer boutique et ont vu leur situation financière s'aggraver. Sans parler des discothèques, qui n'ont quant à elles pas pu accueillir de clients depuis mars. Lundi, les professionnels de ces secteurs se sont réunis aux Invalides à Paris pour manifester, alors que le gouvernement ne prévoit la réouverture des cafés et restaurants qu'au 20 janvier minimum.
"On est d'accord, on est dans un crise sanitaire, c'est très dangereux et on a bien compris l'enjeu du confinement et de la fermeture. Mais dans ces cas-là, pourquoi rouvrir certains endroits où les gens vont s'agglutiner ?", demande Célia, une manifestante venue de Gironde et présente dans le cortège lundi. "Samedi je suis allée faire quelques courses, il y avait des queues énormes dans les magasins, les gestes barrières ne sont pas respectés. Et nous on reste encore sur le carreau alors qu'on met des protocoles en place depuis le départ. Pourquoi on nous oublie encore une fois ? On veut juste travailler", assure-t-elle.
Des fêtes clandestines "à force de fermer les discothèques"
Un avis que partage aussi Bernard, cet autre professionnel qui a fait le déplacement depuis la région PACA : "Il faut qu'ils aient le courage de nous dire vraiment pourquoi nous sommes fermés. A Marseille, pour ne prendre que cette ville, dans la nuit de samedi, 500 personnes faisaient la fête. Et il y en a plein des fêtes comme ça, à force de fermer les discothèques. Dans ces établissements c'est pourtant réglementé, les gens font attention, on respecte les gestes barrières. Mais non, on préfère laisser faire des fêtes à tort et à travers."
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En plus de faire entendre leur mécontentement, les manifestants ont réclamé en urgence la prise en charge par les assureurs de leurs pertes d'exploitation. Car selon les derniers chiffres du secteur, un tiers des professionnels envisage aujourd'hui de déposer le bilan.