Alors que le pic de la cinquième vague de coronavirus semble être derrière nous, Jean Castex et Olivier Véran ont présenté jeudi un calendrier destiné à lever progressivement les restrictions sanitaires. Un calendrier en trois dates, qui comprend notamment l'entrée en vigueur du pass vaccinal et l'ouverture du rappel aux 12-17 ans dès le 24 janvier. La fin des jauges dans les lieux accueillant du public, la fin du télétravail obligatoire et celle du masque en extérieur prendront effet le 2 février, et enfin, ultime étape de cette levée des restrictions, le 16 février, la consommation debout dans les bars et les cafés sera de nouveau autorisée et les discothèques pourront rouvrir.
"On va pouvoir souffler"
Un allègement des mesures sanitaires qui en réjouit certains, mais laisse d'autres plus perplexes. C'est le cas dans cette rue commerçante de Strasbourg. Bertrand fait partie de ceux que cette annonce soulage. Il a surtout hâte d'enlever son masque en extérieur. "Je pense que c'est bien, surtout dans des endroits spacieux et séparés où ça n'a pas trop de sens. Je comprenais l'idée dans les rues un peu plus closes ou bondées, mais c'est vrai que là, dans des cas comme ici, je me réjouis de pouvoir le retirer", assure-t-il.
Sa sœur, Raphaëlle, a quant à elle plutôt retenu une autre annonce : la réouverture des discothèques le 16 février. "Pendant deux ans on n'a pas pu trop sortir et je me dis qu'on va pouvoir souffler et vraiment sortir. Après je sais qu'il y a quand même des risques, mais oui, je me réjouis", tranche-t-elle.
Une gestion de crise "contradictoire"
Beaucoup de Strasbourgeois sont plus mitigés, notamment sur la fin de l'obligation du télétravail. Et puis, surtout, ils estiment prématuré l'allègement des mesures sanitaires. "Je pense que c'est un peu trop tôt. La situation est encore très compliquée et ça n'a pas lieu d'être", estime une passante. "C'est vrai que ça paraît un peu contradictoire avec les mesures d'allègement qui sont prévues et le pass vaccinal qui se met en place tout d'un coup. C'est extrême", partage une autre Strasbourgeoise.
Et puis, il y a l'inquiétude de certains, encore traumatisés par leur expérience. "Moi, j'ai eu le Covid et j'ai fait un mois d'hôpital. Maintenant j'ai une peur bleue de ce virus. Il faut rester très prudent", confie un habitant. D'autant qu'à Strasbourg, le taux d'incidence est toujours très élevé. Il frôle les 4.000 cas pour 100.000 habitants.