Après avoir présenté jeudi les échéances de la levée progressive des restrictions anti-Covid, Emmanuel Macron a annoncé vendredi que tous les adultes pourraient se faire vacciner à partir du 15 juin en France et que les plus de 50 ans pourraient, eux, être vaccinés à partir du 15 mai. Grâce à l'élargissement de la vaccination, la suite de l'année "doit être le bout du tunnel", estime l'épidémiologiste Antoine Flahault, samedi matin sur Europe 1. Le directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève considère qu'il "faut rester pour le moment extrêmement vigilant", mais des raisons d'espérer existent.
"Il y a une reprise progressive du contrôle sur cette épidémie"
Malgré les plus de 24.000 cas de coronavirus rapportés vendredi par Santé publique France, "les courbes s'améliorent" en France, observe le spécialiste. "Il y a une reprise progressive du contrôle sur cette épidémie." Selon lui, le taux de reproduction est désormais en dessous de 1, ce qui signifie qu'un malade contamine moins d'une personne en moyenne. Cela s'explique notamment par les mesures de restriction subies depuis plusieurs semaines déjà par les Français.
L'épidémiologiste cite par ailleurs la "période d'embellie" de l'été dernier comme un autre motif d'espoir pour les semaines à venir. "Il y a une vraie décrue épidémique au Royaume-Uni, au Portugal, en Finlande", remarque-t-il. Et cette amélioration "commence aussi en Suisse".
"Tous les Français vaccinés sont déjà hors de danger"
Mais c'est bien grâce à la vaccination qu'Antoine Flahault espère une véritable embellie. Si la vaccination peut ne pas empêcher complètement la circulation du virus, "tous les Français qui sont vaccinés sont déjà hors de danger", insiste-t-il. "Cela veut dire que déjà beaucoup de Français sont hors de danger." Pour Antoine Flahault, la vaccination contribuera par ailleurs "à une immunité collective qui est un vrai frein dans l'évolution de la pandémie".
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Enfin, l'épidémiologiste souligne qu'un autre soulagement pourrait prochainement avoir lieu pour les Français : une éventuelle fin du port du masque. Mais cela ne devrait intervenir que "quand on arrivera à une proportion de la population suffisamment vaccinée, c'est-à-dire 40 à 50%" au minimum et "surtout quand tout le monde aura accès à la vaccination".