L'allègement des restrictions sanitaires répond à une logique sanitaire mais aussi à une logique politique. Le variant Omicron est contagieux mais il est aussi moins dangereux que le variant Delta. Une situation paradoxale. Si les contaminations restent élevées (plus de 330.000 nouveaux cas quotidiens en moyenne), il y a moins de malades hospitalisés dans une unité de soins critiques, indique le Conseil scientifique. C'est donc sur ces indicateurs qu'il faut se pencher pour comprendre la décision de l'exécutif.
Une décrue dans les services de réanimation s'amorce
Le variant Delta, qui est plus susceptible de provoquer des formes graves, ne représente que 2% de la totalité des cas. Car aujourd'hui, 97% des malades sont infectés avec Omicron. Si ce variant entraîne une hausse des hospitalisations chaque jour, les durées sont aussi plus courtes.
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En revanche, du côté des soins critiques, un début de décrue s'amorce. Sur les sept derniers jours, le nombre moyen d'entrées quotidiennes dans ces services a diminué de 15%. Le professeur Djillali Annane, chef du service réanimation de Garches en Île-de-France le constate : "Depuis à peu près une petite semaine, on observe une moindre tension. Nous avons moins de sollicitations pour admettre de nouveaux patients avec des formes graves. Néanmoins, nous restons très prudents avant d'imaginer que nous avons passé le pic de la vague Omicron".
Autre indicateur, le taux d'incidence. Le nombre de cas pour 100.000 habitants diminue en Île-de-France et le gouvernement espère le même scénario sur tout le territoire. Il prend comme exemple le Royaume-Uni où la région du Grand Londres a atteint son pic dix jours avant le reste du pays.