Les premiers cas de variants indiens ont été détectés jeudi en France métropolitaine. Cinq souches ont été identifiées dans le département du Lot-et-Garonne, mais aussi dans les Bouches-du-Rhône. Les patients vont bien et ont été placés à l'isolement. Pour les autorités, l'enjeu est de limiter la propagation de ce variant soupçonné d’être plus contagieux et responsable d’une hausse dramatique des contaminations au Covid-19 actuellement en Inde.
Aucun cluster recensé
Alors depuis la semaine dernière, les mesures sanitaires ont été renforcées. Tous les voyageurs en provenance d'Inde doivent respecter une quarantaine de dix jours. Si des cas positifs sont repérés, ils sont séquencés, c'est à dire que l'on recherche la présence - ou non, de ce fameux variant indien.
Cinq premiers cas ont déjà été détectés dans le Sud-Ouest. Tous leurs contacts ont été tracés et pour l'instant, aucun cluster n'a été recensé. "On ne peut jamais être sûr que le 'retrotracing' a vu tout le monde. Mais aujourd'hui (vendredi), ce que l'on sait, c'est que s'il y avait un cluster et beaucoup de cas, on le repèrerait par le dispositif de dépistage", explique Benoît Elleboode, le directeur de l’Agence régionale de santé de Nouvelle Aquitaine. "Tous les éléments à notre disposition nous permettent de dire que ce variant spécifique venant d'Inde est tout aussi bien contrôlé que le variant brésilien ou sud-africain."
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Classé par l'OMS dans la catégorie des variants dits "d'intérêt"
La question est maintenant de savoir si ce variant indien est plus dangereux et plus contagieux que les autres. Rien ne permet encore de l'affirmer. L'OMS le classe pour le moment dans la catégorie des variants dits "d'intérêt", cela veut dire qu'il doit être surveillé. Les spécialistes craignent en revanche une efficacité moindre du vaccin, comme c'est le cas pour les variants sud-africains et brésiliens.