Le Covid est reparti à la hausse depuis le début du mois de mars sans impact négatif sur les hospitalisations, mais le suivi de l'épidémie est devenu plus difficile avec les changements de politique sur les tests. La semaine dernière, les taux d'incidence et de positivité "continuaient à augmenter, tout en restant à des niveaux bas", selon le dernier bilan de Santé publique France. Le taux de positivité des tests a ainsi atteint 16,6% contre 14% la semaine précédente.
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55.000 nouveaux cas confirmés la semaine dernière
Santé publique France faisait état de 55.088 nouveaux cas confirmés, contre 47.626 la semaine d'avant. "Il y a une reprise claire et nette depuis début mars", a confié à l'AFP l'épidémiologiste Mahmoud Zureik. "On recense entre 8.000 et 10.000 nouveaux cas par jour mais compte tenu de la politique actuelle des tests, ces chiffres sont certainement largement sous-estimés", a-t-il ajouté. Depuis le début du mois, les tests Covid ne sont plus entièrement et systématiquement pris en charge par la Sécurité sociale auprès des Français vaccinés, même si ce remboursement intégral est maintenu pour certaines catégories, comme par exemple les plus âgés.
La semaine dernière, le nombre de tests réalisés s'établissait à 368.000, au plus bas depuis le début de l'épidémie. "On est presque devenu aveugle sur la situation sanitaire en l'absence d'indicateurs fiables, y compris hospitaliers", a estimé Mahmoud Zureik, appelant à une meilleure "surveillance". Pas d'"alarmisme" pour autant, selon le professeur de santé publique.
Les nouvelles hospitalisations en baisse
La semaine dernière, les nouvelles hospitalisations étaient ainsi en diminution ou stables dans la majorité des régions. "Le niveau des rappels vaccinaux adaptés au variant Omicron restait insuffisant", a toutefois souligné Santé publique France. Seuls 23,3% des 60-79 ans et 26,0% des 80 ans et plus ont reçu ce rappel. Dans une étude qui vient d'être publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM), le groupement d'intérêt scientifique EPI-PHARE constitué par l'ANSM et la Cnam a montré qu'il n'y avait pas d'augmentation du risque d'événement cardiovasculaire grave avec les vaccins bivalents à ARNm contre le Covid-19 comparativement aux vaccins monovalents.
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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a par ailleurs estimé mercredi que les adultes en bonne santé ne nécessitaient pas de dose supplémentaire de vaccins anti-Covid, au-delà de la vaccination primaire et d'un premier booster, les bénéfices pour la santé étant minimes.