Pendant les confinements, le sport, c’était dans le salon. Abdos fessiers avec une influenceuse sur Instagram, zumba sur YouTube et yoga dispensé par une coach professionnelle à distance. Le sport devant la caméra n’a jamais eu autant de succès. Et cela se retrouve dans les salles de sport aujourd’hui. A un petit détail près : le coaching n’est plus seulement en vidéo, il est devenu "interactif". C’est en tout cas ce que clame le cofondateur de Moovlab, Laurent Freytrich, invité aux côtés de Philippe Herbette, le PDG de Fitness Park, mardi dans l’émission La France Bouge sur Europe 1.
Des cours "interactifs"
"On ne fait pas des cours virtuels, mais interactifs", lance Laurent Freytrich. Les dimanches matins devant Gym Tonic bercée par les encouragements de Véronique et Davina définitivement révolus. Aujourd’hui, le sport fitness en vidéo est 2.0. Le coaching devient intelligent. "Grâce à des capteurs chaussés aux poignets, on est en mesure de capter l'ensemble des mouvements, soit sur des machines comme les vélos, rameurs soit grâce au poids de corps, c'est-à-dire pompes, abdos, squats", explique le cofondateur de Moovlab.
En temps réel, chaque personne peut donc mesurer l’impact de ses mouvements. Cette nouvelle manière de faire du sport devient donc un outil. Les capteurs permettent de savoir si l’on fait les bons mouvements mais aussi de nous informer sur notre rythme cardiaque, par exemple.
Un dispositif qui s'est développé avec le coronavirus
La crise du coronavirus "nous a obligé à accélérer", assure Laurent Freytrich de Moovlab. "Les gens se sont rendus comptes qu'ils peuvent aussi s'entraîner chez eux avec une interface", poursuit-il. Dès la fin du premier confinement, une vingtaine de salles de sport se sont équipées du dispositif. Moovlab a ensuite lancé une application sur smartphone permettant de retrouver les mêmes fonctionnalités mais à la maison. Et ce, avec un timing parfait : juste avant les deux autres confinements.
Pour Philippe Herbette, le PDG de Fitness Park, les services vidéo sont de plus en plus utilisés dans les salles. Notamment quand ils peuvent apporter ces petits plus. "On travaille sur la motivation des clients. Ça sert les intérêts, donc ça sert les bons résultats pour les pratiquants", assure-t-il. Il salue également la sécurité de ces cours en vidéo particulier puisque le sportif sait ainsi quand il ne fait pas le bon mouvement.