La mobilisation contre la politique sanitaire du gouvernement était en hausse ce week-end en France. L'une de ses revendications, l'opposition à l'obligation vaccinale contre le Covid-19 pour certaines professions, est un grief de l'un des principaux syndicats de pompiers français, la Fédération autonome SPP-Pats. Celle-ci annonce une grève nationale illimitée, à compter de lundi, contre cette obligation pour les pompiers. Le mouvement sera toutefois symbolique, car les pompiers sont obligés d'assurer leur service. Mais il permettra de dénoncer une forme de deux poids, deux mesures qui existe au détriment de ces professionnels, selon André Goretti, le président du syndicat.
"C'est aberrant"
"Nous dépendons d'un ministère, le ministère de l'Intérieur, donc nous faisons partie du service public de secours national. Dans ce ministère de l'Intérieur, il y a les forces de sécurité, qui interviennent au quotidien à nos côtés, et que l'on n'oblige pas à se faire vacciner", constate le syndicaliste, dimanche, au micro d'Europe 1.
"C'est aberrant, c'est aberrant", martèle-t-il. "Le plus bel exemple, c'est la surveillance des plages aujourd'hui. Vous avez des plages qui sont surveillées par les sapeurs-pompiers, à qui on va demander la vaccination, et à côté, vous avez le même poste avec des CRS qui, eux, n'ont pas d'obligation vaccinale."
André Goretti se demande donc "où est la justesse dans l'application de mesures contre la Covid". "Nous ne sommes pas contre la vaccination. Nous sommes contre l'obligation vaccinale", ajoute-t-il. Pour lui, ce n'est pas non plus faire preuve d'irresponsabilité parce que les pompiers respectent au quotidien des "consignes opérationnelles" et "des protocoles sanitaires pour se protéger, mais aussi protéger les victimes et l'environnement".