La vague de Covid-19 liée au variant Omicron est en "effondrement", mais la prochaine levée des restrictions reste prévue "mi-mars" car "il y a encore trop" de malades dans les hôpitaux, a confirmé dimanche le ministre de la Santé, Olivier Véran. La cinquième vague se retire à grande vitesse : "Nous constatons depuis plusieurs semaines un effondrement de la vague Omicron, qui réduit son allure par deux chaque semaine", a déclaré Olivier Véran au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Selon les derniers chiffres de Santé publique France samedi, le nombre de cas positifs s'établit à 86.000 en moyenne sur 7 jours, en chute de 76% depuis le pic atteint le 25 janvier.
2.900 personnes en soins critiques
Le ministre a aussi souligné la "diminution de la charge sanitaire (avec) de moins en moins de patients dans les hôpitaux" : ils sont encore 28.600 (-14% depuis le 7 février), dont 2.900 en soins critiques (-27% depuis le 12 janvier). Mais "il y en a encore trop pour dire que c'est terminé et pour supprimer toutes les mesures", a-t-il ajouté, estimant "que d'ici à la mi-mars les conditions hospitalières et épidémiques nous permettront de supprimer le masque à l'intérieur et de supprimer tout ou partie du pass vaccinal là où il est encore en vigueur aujourd'hui".
Le "périmètre précis" de cet allègement des restrictions "dépendra de ce que nous observerons d'ici à quinze jours", a indiqué Olivier Véran, démentant tout lien entre ce calendrier et l'élection présidentielle du mois d'avril : "Ce n'est en rien une décision politique, au sens où elle ne s'adapte pas à la situation électorale".
La quatrième dose "ne s'impose pas aujourd'hui"
Le ministre a par ailleurs écarté dans l'immédiat l'hypothèse d'une quatrième dose de vaccin anti-Covid, qui "ne s'impose pas aujourd'hui" selon les autorités sanitaires, tout en envisageant "très tranquillement" d'y recourir si elle devenait "absolument nécessaire". Rien ne le laisse présager pour l'instant, d'autant que "c'est la première fois depuis longtemps qu'il n'y a pas un variant" signalé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) "qui serait en train d'exploser dans un pays lointain avec le risque qu'il provoque une vague européenne". "Ca ne veut pas dire que ça n'arrivera pas, mais à l'heure (actuelle) nous avons une situation assez clarifiée", a souligné Olivier Véran.