Une année de crise sanitaire du Covid-19 n'a pas épargné l'Eglise en France. À cause des cérémonies annulées et des affluences limitées dans les lieux de culte, l'Eglise a attiré moins de fidèles et donc... moins de revenus, comme l'a constaté Europe 1 dans le diocèse de Lyon. A contrario, la crise sanitaire, en interrogeant tout un chacun sur le monde dans lequel nous vivons, aurait suscité de nouvelles vocations dans ce diocèse.
La quête rapporte moins à l'Eglise
Mais il y a d'abord cette évidence : dans les 90 paroisses du diocèse de Lyon, les fidèles ont été beaucoup moins nombreux que d'habitude dans les églises depuis un an. Les restrictions sanitaires et les annulations de cérémonies les ont empêchés d'être assidus. Et la peur du virus a pu en décourager certains. Les conséquences sont lourdes pour les finances de l'Église.
Comme l'explique l'économiste du diocèse, Véronique Bouscayrol, les ressources financières des paroisses sont en nette baisse. "Lorsque un mariage se tient à six personnes au lieu des 200, vous imaginez bien que le montant de la quête s'en trouve réduit, au moins en proportion", souligne-t-elle dimanche sur Europe 1.
Ainsi, certaines paroisses font face à des "diminutions des ressources de l'ordre de -30 à -35% par rapport aux années précédentes", selon elle. Mais la bonne nouvelle pour l'Eglise, c'est que les croyants se sont beaucoup plus servis du Denier de l'Église, la contribution volontaire des fidèles, pour lui venir en aide. À Lyon, l'"augmentation du nombre des donateurs de 5%", avec une augmentation en valeur "de 8 à 10%".
"Il y a des chemins qui s'ouvrent"
Reste que la crise sanitaire n'aurait pas eu qu'une influence sur l'affluence dans les églises et les finances des paroisses. Au micro d'Europe 1, le père Yves Guerpillon, curé de la paroisse de Lyon 8e, raconte également que la pandémie de Covid-19 a suscité des vocations et une forme de régénération de la foi. "Disons qu'il y a moins en quantité et plus en qualité", explique-t-il. "Les gens se posent des questions à l'occasion de la pandémie. La peur peut parfois entraîner des remises en question."
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Covid-19 : y a-t-il réellement un risque de contamination en extérieur ?
> Coronavirus : pourquoi un test PCR peut-il être positif un mois après une infection ?
> Les fêtes privées sont-elles vraiment interdites avec le couvre-feu ?
> Le variant anglais engendrerait des symptômes un peu différents
> Audio, webcams... Quand la technologie s'adapte au télétravail
D'où "des demandes de baptêmes", constatées par le prêtre. "Cette année, on va avoir cinq personnes qui seront baptisées, des adultes entre 30 et 45 ans", précise-t-il. "Donc il y a des chemins qui s'ouvrent."