Le tribunal administratif de Paris a suspendu jeudi l'arrêté préfectoral qui rend obligatoire le port du masque en extérieur à Paris depuis le 31 décembre. Cette décision intervient au lendemain de celle du tribunal administratif de Versailles, qui avait suspendu un arrêté similaire, une première sur le territoire national, en estimant que la mesure portait "une atteinte excessive, disproportionnée et non appropriée (...) à la liberté individuelle".
La décision de suspension de cet arrêté de la préfecture de police de la capitale mis en place pour faire face à l'émergence du variant Omicron, sera publiée ce vendredi. Du bon sens pour Jean-Baptiste Soufron, avocat au Barreau de Paris et interrogé par Europe 1.
"Quand on prend une mesure de ce type, il faut qu'elle soit nécessaire pour lutter contre la pandémie et strictement proportionnée", a-t-il posé. "C'est-à-dire qu'on ne peut pas obliger les Français à porter un masque partout, à toute heure du jour et de la nuit, sans aucune distinction des situations où ça peut être justifié et des situations où ça ne l'est pas du tout et qui représente la très grande majorité des cas."
Préciser les contours d'une telle mesure
Il a en effet expliqué avoir saisi le tribunal administratif une première fois avec ses confrères. "Ça n'a pas fonctionné donc on a insisté et on est content que ça soit passé", a affirmé l'avocat. "On peut s'attendre à ce que dans les semaines qui viennent, d'autres décisions similaires interviennent. Sauf, bien sûr, si les préfectures renoncent à leurs arrêtés dans des critères aussi généraux ou qu'elles commencent effectivement à faire ce travail de précision sur quand et où on doit porter un masque."