Avoir établi de faux certificats de vaccination contre le Covid-19 contre de l'argent. C'est ce dont est soupçonnée une employée du vaccinodrome de Grenoble, alors que les preuves sur l'existence de faux pass sanitaires se multiplient dans les médias. Âgée de 30 ans, la suspecte a passé 48 heures en garde à vue. Le parquet de Grenoble a ensuite indiqué vendredi soir qu'elle avait été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire.
Un poste stratégique dans le vaccinodrome
Cette jeune femme occupe un poste stratégique dans le plus grand centre de vaccination de Grenoble qui réalise pas moins de 4.700 injections, environ, par jour. C'est elle qui est en charge de tamponner les attestations de vaccination des patients après chaque dose. Des attestations qui permettent in fine d'obtenir un QR code et donc un pass sanitaire.
Son comportement avait inquiété en interne et la police avait été alertée. À leur première visite, les policiers n'ont rien constaté d'anormal. Mais ils sont finalement revenus mercredi après-midi et ont surpris la trentenaire en train de valider... de fausses attestations. Entre temps, elle avait effacé une grande partie des fichiers sur son téléphone portable. Mais un spécialiste en téléphonie mobile est parvenu à retrouver des centaines de copies de cartes Vitale dans l'appareil, ainsi que des messages à propos des transactions.
350 le faux pass sanitaire
Le faux pass sanitaire coûtait a priori 350 euros. Les policiers ont également retrouvé de l'argent liquide au domicile de la suspecte et un certificat vaccinal qui n'était pas à son nom.