Elle s'appelle ACYMA, pour Action contre la Cybermalveillance. Présentée mercredi à Lille par le gouvernement, la nouvelle plateforme est destinée à venir en aide aux victimes d'attaques informatiques, particuliers ou PME, alors que le risque lié aux logiciels malveillants est en hausse.
"Des PME doivent mettent la clé sous la porte". Les "opérateurs d'importance vitale" (ou OIV, c'est-à-dire les entreprises et administrations indispensables au pays) étaient déjà épaulés, "donc il fallait s'outiller pour aider les gens", a expliqué la secrétaire d'État au numérique Axelle Lemaire au cours d'un point presse au Forum international de la cybersécurité (FIC). "Certaines PME doivent mettre la clef sous la porte à cause d'attaques informatiques, on veut les aider en leur offrant des solutions pragmatiques à des prix acceptables", a complété Guillaume Poupard, le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'informations (Anssi).
Observatoire du risque numérique. La plateforme permettra aux victimes d'attaques informatiques d'identifier le type d'agression dont ils ont été victime (virus, logiciel rançonneur, vol de données, détournement de site internet) et d'être mis en relation avec des prestataires locaux pour une aide technique. Elle comprendra des informations de prévention et des explications grand public sur l' "hygiène informatique" qui doit permettre de limiter les attaques.
Les données recueillies par la plateforme permettront enfin de créer un observatoire du risque numérique pour mieux appréhender la montée en puissance de ce phénomène et l'anticiper. Les assureurs ont été associés à ce projet alors qu'ils ont un grand besoin de données sur ce phénomène pour proposer des offres qui soient viables.
Disponible dans deux mois. Cette plateforme ne dispensera pas les victimes de porter plainte par ailleurs. Mais signaler une attaque sur le site fournira un document qui leur permettra d'expliquer au policier ce qui est arrivé. La plateforme sera mise en ligne d'ici deux mois dans la région des Hauts de France dans une phase pilote et devrait être élargie par la suite au reste du territoire. La plateforme a été crée par l'Anssi et le ministère de l'Intérieur sous forme d'un groupement d'intérêt public (GIP).