Le gouvernement pensait avoir tourné la page de la crise agricole. Mais malheureusement, rien n'est moins sûr. Jeudi, le Premier ministre Gabriel Attal était au contact des éleveurs de la Marne. Sur place, la mission pour le chef du gouvernement était d'écouter et de dialoguer. Mais pour certains agriculteurs, à bout de patience, il est déjà trop tard. Face à cela, les manifestations reprennent, comme à Poitiers, à Chambord, où des dizaines de tracteurs stationnent devant le château, et à Montauban, où du fumier a été déversé devant les grilles de la mairie.
"Ce n'est pas la peine qu'il vienne"
Et pour le secrétaire général de la FDSEA, Jacques Bès, l'objectif est d'interdire l'accès du Salon de l'Agriculture à Emmanuel Macron. "On compte maintenir la pression parce qu'on n'a pas eu gain de cause au niveau des revendications", explique-t-il au micro d'Europe 1. Selon lui, si la situation ne s'améliore pas, le mouvement risque de se durcir et de monter d'un cran. "Un cran au-dessus, ça veut dire qu'on est en train de réserver des bus pour monter à Paris pour interdire les politiques de rentrer dans le salon", assure Jacques Bès.
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Pour le syndicaliste, si le gouvernement n'est pas prêt à écouter les agriculteurs, ce n'est pas la peine qu'il vienne "au salon pour se faire voir". "On est prêt à partir vendredi soir pour être de bonne heure à Paris samedi matin pour bloquer monsieur Macron qui n'ira pas au Salon de l'Agriculture puisqu'il ne veut pas faire ce qu'on lui demande", prévient-il. Conscient de ce risque, le Premier ministre ordonne aux Préfets d'aller sur le terrain au contact des agriculteurs dès ce week-end. Il leur demande d'accélérer la mise en œuvre des premiers décrets signés par le gouvernement.