Crue de la Seine : la Normandie s'attend à des débordements, Paris craint pour ses sous-sols

Après avoir touché Paris, la crue de la Seine pourrait déborder sur les rives de la Normandie.
Après avoir touché Paris, la crue de la Seine pourrait déborder sur les rives de la Normandie. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
La vigilance est renforcée sur les rives normandes de la Seine qui se préparent à des débordements, tandis que Paris s'attend à des remontées des nappes phréatiques.

Les rives normandes de la Seine se préparent à des débordements dans les heures et les jours qui viennent, dont l'ampleur dépendra de la météo, ont fait savoir les préfectures de l'Eure et de la Seine-Maritime, départements où certaines secteurs sont en vigilance orange. "De premiers débordements sont observés dans la boucle d'Elbeuf, en amont de Rouen. À Rouen, les débordements sont attendus dans la nuit et surtout demain" mercredi, a indiqué Jean-Marc Magda le directeur de cabinet de la préfète de Seine-Maritime.

Pic de crue attendu en fin de semaine. 18 communes sont déjà concernées par la vigilance orange et 28 supplémentaires vont l'être dans les heures qui viennent dans ce département, particulièrement à marée haute, selon la préfecture. "Et on va vers quelque chose de long", a-t-il ajouté car de forts coefficients de marée sont attendus jeudi et vendredi. Le pic de crue est attendu pour la fin de semaine, a ajouté Jean-Marc Magda rappelant qu'il faut environ trois jours pour que l'eau de Paris, où la Seine a atteint son pic lundi soir, atteigne Rouen. L'eau a déjà un "débit extrêmement important" à Rouen avec 2.200 m3 par seconde contre 1.700 m3 par seconde en juin 2016. Aucune évacuation n'a été ordonnée mais des barrages à la circulation ont été mis en place dans certains secteurs des bords de Seine.

 

"Vigilance" à Paris sur les remontées d'eau des nappes phréatiques.
Alors que la décrue est en cours, la capitale se concentre sur les remontées d'eau venues des nappes phréatiques gorgées d'eau, a indiqué mardi la maire de Paris Anne Hidalgo. Des cartes des sous-sols qui peuvent être inondés, le long de la Seine, sont consultables sur le site paris.fr avec des conseils de vigilance. Ces bâtiments "sont surveillés de près" pour éviter tout impact sur les locaux techniques, réseaux électriques, de chauffage urbain, etc. "On ne reviendra pas à une situation normale avant la fin de la semaine voire plus", a précisé Anne Hidalgo.