Le pic de crue de la Seine devrait être atteint dans la nuit de dimanche à lundi à Paris. Mais en aval de la capitale, la situation est plus préoccupante. La hausse va se poursuivre jusqu'en début de semaine. À Villennes-sur-Seine (Yvelines), certains habitants s'apprêtent à abandonner leur domicile pour longtemps.
"On n'est pas chez nous avant trois-quatre mois". Dépité et lassé, Sébastien retire ses cuissardes pour la énième fois. Depuis mardi, il vide sa maison comme il le peut, remplit le coffre de sa voiture avec des vêtements, pour vivre sainement, dit-il. Il est hébergé chez des proches pour un long moment. "L'eau a mis une semaine et demie pour monter mais pour redescendre, c'est beaucoup plus long", raconte Sébastien au micro d'Europe 1 dimanche. "Après il faudra faire les travaux... On n'est pas chez nous avant trois-quatre mois. Et là, on revient pour prendre les animaux et les dernières affaires qu'on peut changer, rehausser ce qu'on peut... Ça fait un peu mal."
Pire qu'en 2016 en-dehors de Paris. Avec lui, sa compagne est consciente d'habiter dans une zone inondable. Mais le souvenir de la crue précédente laisse surgir une pointe d'amertume. "On a déjà vécu ça il y a un an et demi et là, c'est pire. Ils disent que ce n'est pas pire que 2016 dans Paris, mais c'est 'dans' Paris. Ici il y a des habitations, des commerces qui vont être touchés en amont et en aval. En 2016, c'était au niveau du genou, maintenant c'est à la cuisse. C'est pire".
Pas question de quitter les bords de Seine. L'absence promet d'être longue. Pourtant, quitter définitivement les bords de Seine, ils n'y pensent pas et préfèrent les projets. Le couple envisage de faire rehausser sa maison. Au total, 1.000 personnes ont été évacuées en Île-de-France et 12 communes sont touchées par des restrictions d'usage de l'eau potable.