Crues dans le Pas-de-Calais : à Arques, l'angoisse des sinistrés face à la montée des eaux

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Maximilien Carlier (à Arques)

Le retour de la pluie et le placement du département en vigilance rouge angoissent les sinistrés du Pas-de-Calais. Un mois et demi après les premières inondations, les habitants d'Arques craignent le retour de l'eau. Certains préfèrent quitter les lieux avant qu'il ne soit trop tard. 

Le jardin, le salon, la cuisine... Dans le Pas-de-Calais, les maisons proches des cours d'eau se retrouvent de nouveau les pieds dans l'eau. Le département a été placé en vigilance rouge crues par Météo France. Un drame pour les propriétaires, alors que leurs lieux de résidences n'ont toujours pas eu le temps de terminer de sécher  après les précédentes inondations, à l'automne dernier. 

"Tous les meubles sont partis"

Dans cette maison d'Arques, le souffle des déshumidificateurs résonne. Ces appareils pour assécher les murs ont été surélevés, par crainte de la montée des eaux. À l'intérieur du logement, il n'y a quasiment plus rien, excepté les prises sur les murs. 

"Par rapport à la première inondation, tous les meubles sont partis. La maison est vide désormais", explique le propriétaire des lieux au micro d'Europe 1. "Les artisans sont déjà passés nous déposer des déshumidificateurs suite à la première inondation. Là, on espère ne pas en avoir une deuxième", ajoute-t-il. 

Une source d'angoisse

Car si l'eau monte à nouveau, il faudra encore six semaines pour tout assécher, ajoute-t-il. Alors, à cause de la vigilance rouge, ce couple a décidé de ne pas rester dans son logement. "On va essayer de se changer un peu la tête et puis de se reposer parce que ça fait six semaines qu'on campe, entre l'hôtel, le gîte... On a fini par retourner à la maison car on n'en pouvait plus d'être à l'extérieur, de ne pas être avec nos affaires. Aujourd'hui, c'est critique. Il faut qu'on se repose. Donc, on quitte les lieux toute la semaine", souligne sa compagne. 

"Cela nous évitera de stresser la nuit", conclut-elle. À chaque averse, c'est l'angoisse, les cauchemars les réveillent en sursaut, confient-ils.