La crue de la Seine a causé moins de dégâts et touché moins de personnes que lors des inondations de 2016, a déclaré mardi le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, à l'issue d'un entretien avec les assureurs.
Faire preuve de "compréhension". Le ministre a demandé aux assureurs de procéder aux indemnisations des sinistrés "le plus rapidement possible" et en faisant preuve de "compréhension" sur les délais de déclaration et les preuves à apporter. "La crue n'a pas de conséquences de la même ampleur que celle de 2016 sur le nombre de personnes touchées, le nombre de dossiers concernés, et sans doute sur les dégâts à terme et le montant des dégâts", a déclaré le ministre.
L'état de catastrophe naturelle bientôt déclaré. Il a également promis de prendre l'arrêté de catastrophe naturelle, conjointement avec le ministre de l'Intérieur "dès que possible, dès que les demandes des communes nous seraient parvenues". La reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle permet aux victimes ayant un contrat d'assurance de dommages (multirisques habitation, entreprise, automobile...) d'être indemnisées pour les dommages matériels dus aux inondations.
Des assureurs "extrêmement bienveillants". Le ministre a évoqué une dizaine de milliers de dossiers déposés par des sinistrés auprès de leur assureur pour l'instant. Il y en avait eu 196.000 lors des crues de 2016. Le président de la Fédération française de l'Assurance (FFA), Bernard Spitz, a promis que les assureurs seraient "extrêmement bienveillants". "Les assureurs sont évidemment prêts à accepter un allongement des délais" de déclaration, à savoir dix jours après la publication de l'arrêté de catastrophe naturelle, a dit Bernard Spitz.
Sur l'ampleur des dégâts, "aujourd'hui on a quelque chose de beaucoup moins important qu'il y a un an", a-t-il confirmé, ajoutant cependant être "loin d'avoir soldé tous les effets de la situation actuelle".