Dans le Rhône, un médecin antivax risque la suspension

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Jean-Luc Boujon, édité par Margaux Baralon , modifié à

À Amplepuis, dans le Rhône, le maire a décidé de suspendre un médecin employé au centre municipal de santé de la commune. Celui-ci refuse en effet de se faire vacciner, alors que ce sera une obligation légale pour tous les soignants à partir du 15 septembre.

"Je choisis de ne pas être atteint dans mon corps par quelque chose de probablement dangereux. Je veux préserver mon intégrité." Pour Yves-Alexandre Rafalovitch, médecin à Amplepuis, dans le Rhône, depuis 5 ans, c'est une affaire de conviction. Comme bien d'autres Français, le soignant refuse le vaccin contre le Covid-19. "C'est un produit élaboré par génie génétique. J'ai refusé les OGM dans mon assiette, je ne vais pas les accepter dans mon corps."

Mais cette conviction a un prix : le maire de la ville, René Pontet, s'apprête à suspendre ce patricien employé au centre municipal de santé, dont il est donc l'employeur. À partir du 15 septembre en effet, se faire vacciner sera une obligation légale pour tous les soignants. "On a le droit de dire non quand on pense que la chose qu'on nous impose n'est pas légale, pas légitime", persiste Yves-Alexandre Rafalovitch. "Donc voilà, c'est non."

"Je fais ce que je dois faire"

De son côté, René Pontet n'en démords pas non plus. "Je fais ce que je dois faire. Une loi a été votée en bonne et due forme." La suspension devrait être effective sous 10 jours. "Je ne vais pas me mettre hors-la-loi, il n'y a pas de raison", poursuit l'édile. "80% de personnes sont vaccinées, je ne vois pas pourquoi j'enfreindrai la loi pour faire plaisir à un médecin qui trouve que c'est malsain."

Ce que le maire a également peu apprécié, c'est le rassemblement d'antivax organisé mardi dernier, sous les fenêtres de la mairie, pour soutenir le médecin. Le Conseil de l'Ordre du département a annoncé vouloir entendre le praticien au plus vite.